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Ces dernières années, il y a eu une augmentation drastique du nombre d'accidents des vols commerciaux. Plus récemment, le 21 mai 2024, l'accident du vol Singapore Airlines 321 a causé un décès et 104 blessés alors que l'avion survolait la Birmanie.
De nombreux experts en aviation se sont demandés pourquoi ces accidents devenaient de plus en plus fréquents, et il semblerait que la réponse soit évidente : le changement climatique. Les vols commerciaux causent environ 3.5 % des changements climatiques d'origine humaine, mais les avions eux-mêmes sont victimes des conséquences de ce dérèglement.
Les dérèglements climatiques ravagent le monde, et mènent à des conditions climatiques de plus en plus imprévisibles, ce qui empire les turbulences, les tempêtes et les risques en cours de vol.
Les retards de vols deviennent également de plus en plus fréquents, car de nombreux avions doivent rester au sol en raison de mauvaises conditions climatiques qui peuvent s'avérer dangereuses et entraînent des mauvaises conditions de vol pour les pilotes et les contrôleurs aériens.
L'hémisphère nord en particulier est plus touché par cette augmentation des accidents en cours de vol. La raison ? Les vents de la haute atmosphère qui vont d'ouest en est (les "courants-jets") sont de plus en plus rapides.
À chaque fois que la température du vent augmente d'un degré Celsius à cause des émissions de CO2, le courant-jet s'accélère de 2 %. Ce qui résulte en des tempêtes plus grosses et plus longues, ce qui mène donc, à plus de turbulences.
Même la grêle devient dangereuse pour les avions. En juin 2024, le nez d'un avion d'une compagnie aérienne australienne a été pratiquement détruit à cause d'une tempête de grêle traversée par l'avion.
Les avions sont capables de traverser des fortes pluies, mais ces événements climatiques altèrent fortement la visibilité des pilotes et les changements climatiques peuvent causer des tempêtes de grêle plus importantes encore.
D'autres conditions climatiques extrêmes deviennent de plus en plus fréquentes à cause des changements climatiques qui touchent la planète, telles que des ouragans. Ces événements climatiques sont particulièrement dangereux pour les appareils au moment du décollage, en cours de vol et pendant l'atterrissage.
Un autre problème qui touche l'aviation est que l'entretien des appareils coûte beaucoup d'argent. À mesure que les avions vieillissent, les risques de problèmes techniques et mécaniques s'agrandissent en dépit d'une maintenance régulière.
Les aéroports sont généralement construits dans des zones plates et en basse altitude, lesquelles sont sujettes aux inondations. D'après une étude menée en 2021, plus de 100 aéroports autour du monde se trouvent en dessous du niveau de la mer.
La hausse des niveaux de la mer s'accélère en raison de la hausse des températures, et il est estimé que les risques d'inondation dans ces aéroports de basse altitude augmenteront de 69 fois d'ici à l'année 2100. Cela provoquera des problèmes majeurs de sécurité aérienne dans le cas où les avions ne pourraient pas décoller ou atterrir.
Les risques accrus d'inondation ne sont pas les seuls problèmes rencontrés dans les aéroports causés par le réchauffement climatique. Une hausse de la température terrestre et des vagues de chaleur affectent la planète et les appareils.
Pour que les avions décollent dans les airs, une force aérodynamique entre en jeu pour générer l'interaction entre l'avion et les molécules de l'air qui l'entourent. Mais à mesure que l'atmosphère se réchauffe, l'air se dilate et devient généralement moins dense, ce qui complexifie la montée dans les airs des appareils.
Mais la complexité à faire rester un avion dans les airs est simplement une des multiples difficultés causées par la hausse des températures. Les vagues de chaleur peuvent également faire que le tarmac fonde ou que les pneus de l'avion ne fondent en roulant sur la piste.
Les experts de l'aviation prévoient que les pistes devront être plus longues afin de contourner les problèmes causés par le réchauffement climatique. En outre, les avions auront également besoin de porter de moins lourds chargements. En effet, en moyenne, la distance nécessaire pour que les avions décollent augmente d'environ 0,15 % annuellement en raison des changements climatiques.
Étonnamment, la chaleur de plomb estivale a affecté de nombreuses parties de l'Amérique du Nord, et a notamment provoqué des explosions de canettes de soda à mi-vol. Les canettes explosives peuvent blesser gravement des passagers ou le personnel de bord.
Au-delà des tempêtes et de la chaleur, les changements climatiques ont également grandement affecté la durée des vols. En raison de l'intensité des courants-jets, les pilotes sont confrontés à des vents contraires qui ralentissent fortement les avions.
Le changement climatique comporte aussi le risque d'affecter la faune lors des vols. Plus précisément, qui connaissent déjà un grand risque aviaire, mais le risque de collision entre les oiseaux et les aéronefs continue d'augmenter au fil des ans. Aux États-Unis, plus de 14 000 collisions avec un oiseau sont rapportées chaque année, ce qui peut provoquer de lourds dégâts aux moteurs d'un avion.
Si la météo est une des raisons principales des problèmes de sécurité en cours de vol, d'autres petits problèmes peuvent exacerber l'impact de ces mauvaises conditions climatiques. Un de ces problèmes est la fatigue des pilotes. Les pilotes sont souvent confrontés à de longues heures de vol et à des emplois du temps irréguliers et sont donc régulièrement fatigués. Les pilotes fatigués sont plus susceptibles de faire des erreurs, ce qui peut compromettre la sécurité du vol.
Avec la hausse de l'utilisation des outils numériques au cours des manœuvres en vol, le risque de piratage informatique augmente également. Les pirates qui ciblent les systèmes d'aviation peuvent déranger les vols, voler des informations sensibles et même provoquer des crashs aériens en interférant avec les systèmes de navigation et de communication.
Le nombre croissant d'avions dans les airs autour du monde a également mené à un espace de vol restreint. Cette surpopulation peut mener à une hausse du risque de collisions entre deux appareils, ou des collisions évitées de justesse et d'autres accidents, malgré l'installation de systèmes anti-collusion.
Les vols qui survolent ou passent à proximité d'une zone de conflit ont également plus de risques d'être la cible d'attaques ou de se heurter à des risques inattendus. La chute de l'avion du vol Malaysia Airlines 17 en Ukraine montre bien les dangers de survoler de telles régions en guerre.
Étant donné que les compagnies aériennes ont pour but de limiter leurs dépenses, il se peut qu'elles limitent leurs coûts de maintenance ou utilisent des pièces moins chères. Nous pouvons par exemple citer Boeing, qui est récemment examiné à la loupe en raison des problèmes de sécurité qui ont eu lieu à cause d'un entretien insuffisant des appareils.
Les risques d'incursions sur piste (lorsque des avions, des voitures ou des personnes se trompent et vont sur une piste qui est en cours d'utilisation) ont augmenté en raison de la hausse du trafic aérien. Ces incidents peuvent mener à des collisions au cours des décollages et des atterrissages. En effet, les experts de l'aviation ont comptabilisé près de 2 000 incursions sur piste aux États-Unis chaque année.
Un autre facteur qui peut être dangereux pour les voyageurs est les intoxications. Récemment, les compagnies aériennes ont vu augmenter le risque d'accidents à cause de l'alcool en cours de vol, ce qui représente un risque non négligeable.
Bien qu'il y ait un contrôle très strict des pilotes mis en place par les compagnies aériennes, les cas de pilotes ayant consommé des substances se sont déjà produits. Cela peut gravement impacter la capacité d'un pilote à manœuvrer un avion est compromise et les risques d'accidents dus à une erreur de jugement ou à une baisse des capacités de pilotage empirent.
Bien que la liste des risques potentiels semble impressionnante, il y a quelques bonnes nouvelles qu'il faut retenir. Les experts de l'aviation font tout pour limiter l'impact du réchauffement climatique sur la sécurité aérienne et d'autres difficultés sont constamment surmontées. En effet, statistiquement parlant, l'avion demeure un des moyens de transport les plus sûrs au monde.
Sources : (National Geographic) (The Independent) (CNN)
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Cliquez sur la galerie pour découvrir comment les changements climatiques rendent les vols plus dangereux.
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