Certains signes sont révélateurs d'un tel état d'esprit
Les ouragans sont des tempêtes dévastatrices capables de provoquer des destructions considérables. Mais pourquoi certaines régions du monde sont-elles plus exposées à ces phénomènes que d'autres ? Les États-Unis, notamment la côte Est, figurent parmi les zones les plus fréquemment frappées, tandis que les pays européens semblent relativement épargnés.
Quels sont les facteurs derrière cette disparité ?
Découvrez-les dans cette galerie, et apprenez ce que l'avenir réserve aux ouragans dans un contexte de changement climatique.
Les ouragans causent des destructions majeures à travers le monde, laissant derrière eux des dégâts considérables. Des maisons sont ravagées, des vies sont perdues et des communautés sont anéanties. Malheureusement, les États-Unis figurent parmi les pays les plus affectés par ces violentes tempêtes.
Le National Risk Index attribue à chaque communauté un score et une évaluation du risque d'ouragan, mesurant sa vulnérabilité par rapport aux autres régions des États-Unis.
L'ensemble de la Floride est classé en zone de "risque très élevé", tandis que les zones côtières s'étendant du Texas au New Jersey sont classées entre "très élevé" et "relativement élevé".
C'est toutefois la Floride qui possède l'histoire la plus riche en matière d'incidents liés aux ouragans. Chaque partie de son littoral a connu au moins un ouragan depuis 1850.
L'ouragan de catégorie 4 survenu en 1900, avec des vents atteignant 233 km/h (145 mph), reste le plus meurtrier de l'histoire des États-Unis. La ville de Galveston, au Texas, a été dévastée, et entre 6 000 et 12 000 personnes y ont perdu la vie. L'onde de tempête a submergé l'île, anéantissant des milliers de bâtiments et laissant la ville complètement détruite.
En octobre 2024, une tempête de catégorie 3 a frappé la Floride, causant des dégâts considérables. Bien qu'elle ait faibli en traversant l'État pour devenir une catégorie 1, elle a fait plus de 20 victimes, selon CBS News. Les villes de Tampa et St. Petersburg ont été particulièrement touchées.
L'Europe, quant à elle, n'a pas été directement frappée par des ouragans depuis plus de 50 ans, bien qu'elle ait été confrontée à des tempêtes violentes. Cela soulève la question suivante : pourquoi les ouragans sont-ils si rares en Europe ? Existe-t-il un lien avec la protection dont bénéficie la côte ouest des États-Unis ?
Les ouragans se forment au-dessus des océans chauds lorsque des orages se renforcent. L'air chaud et humide s'élève, se refroidit et se condense, libérant de la chaleur qui alimente la tempête. Ce processus crée une zone de basse pression, attirant davantage d'air et favorisant la rotation de la tempête.
Les ouragans se forment fréquemment au large des côtes de l'Afrique de l'Ouest, où une combinaison de facteurs favorise leur développement rapide. Les eaux chaudes près de l'équateur et l'humidité élevée créent des conditions idéales, permettant à des colonnes d'air en rotation de s'élever rapidement et d'alimenter la tempête.
Plus une tempête tropicale capte de l'air chaud et humide, plus elle se renforce, à l'image d'un feu qui s'intensifie avec l'ajout de combustible. C'est ainsi que les tempêtes tropicales peuvent rapidement se transformer en ouragans puissants en traversant l'océan Atlantique, nourries par l'abondance d'eau chaude et d'humidité.
Les alizés, guidés par la rotation de la Terre, poussent généralement les ouragans vers l'ouest. Ce vent dominant explique pourquoi l'Europe et la côte ouest des États-Unis sont rarement directement frappées par les ouragans.
Pour qu'un ouragan atteigne l'Europe, il doit se déplacer bien plus au nord, soit environ 321 kilomètres (200 miles) au-delà de sa trajectoire habituelle. Une fois qu'il atteint la latitude de 30 degrés nord, il rencontre le puissant courant-jet subtropical.
En s'aventurant plus au nord, la tempête rencontre des eaux plus froides, généralement entre 5 et 10 °C (41 à 50 °F), ce qui réduit considérablement son énergie disponible.
Cependant, certains ouragans changent de direction et se dirigent vers l'est, atteignant finalement l'Europe sous forme d'"ex-ouragans". Pendant ce trajet, ils subissent une transformation majeure, perdant leurs caractéristiques principales et se transformant en tempêtes plus faibles.
Les cyclones post-tropicaux (CPT) sont relativement rares en Europe. En moyenne, seulement deux d'entre eux atteignent le continent chaque année. Toutefois, certaines années, aucun cyclone post-tropical ne fait surface, tandis que d'autres peuvent en enregistrer plus de cinq.
Depuis l'an 2000, une trentaine d'ouragans ont perdu de leur intensité en atteignant l'Europe. En comparaison, la Floride a été frappée directement par 79 ouragans durant cette même période.
Bien que ces tempêtes perdent leur statut d'ouragan, elles demeurent très puissantes lorsqu'elles touchent terre.
La plupart des ex-ouragans interagissent avec d'autres cyclones et fronts météorologiques, générant des périodes de vents violents et de fortes pluies, principalement en Irlande et en Grande-Bretagne.
Les effets typiques incluent des coupures de courant massives, d'importantes inondations et, parfois, des pertes humaines.
En août 2014, les restes de l'ouragan Bertha ont balayé la Grande-Bretagne et certaines parties de l'Irlande, apportant avec eux des vents violents et des pluies intenses. Ce cyclone post-tropical a atteint des vitesses de vent maximales de 117 km/h (73 mph), provoquant de nombreuses perturbations.
En 2017, les vestiges de l'ouragan Ophelia ont frappé l'Irlande et l'Écosse, provoquant des coupures de courant massives, touchant environ 50 000 foyers en Irlande du Nord.
La tempête a tragiquement fait trois victimes et provoqué d'importantes perturbations, avec des arbres tombés bloquant de nombreuses routes et autoroutes. Il s'agit de la tempête la plus violente à avoir frappé l'Irlande en 50 ans.
Avec l'augmentation des températures mondiales, l'océan Atlantique Nord se réchauffe considérablement. Cette hausse des températures de surface pourrait entraîner un nombre plus élevé de tempêtes de la force d'un ouragan frappant la côte est des États-Unis et l'Europe.
Certains experts prévoient une hausse considérable du nombre de tempêtes puissantes frappant l'Europe d'ici la fin du 21e siècle. Actuellement, l'Europe connaît en moyenne deux tempêtes de cette envergure par an pendant la saison des ouragans. Cependant, ces projections prévoient une augmentation spectaculaire, pouvant atteindre jusqu'à 13 tempêtes par an.
Reinhard Schiemann, professeur associé au National Centre for Atmospheric Science (NCAS), admet que le réchauffement climatique pourrait influencer la fréquence ou l'intensité des CPT frappant l'Europe. Cependant, il souligne qu'il est difficile de donner une réponse définitive à ce sujet pour le moment.
Les climatologues s'inquiètent également de l'impact potentiel du phénomène climatique La Niña sur la saison des ouragans de 2025.
La Niña réduit généralement le cisaillement des vents dans l'Atlantique, ce qui favorise la formation et l'intensification des ouragans. Cela a entraîné une activité accrue, comme en témoignent les saisons particulièrement actives de 2020 et 2021.
Sources : (Business Insider) (National Weather Service) (FEMA National Risk Index) (University of Reading)
Voir aussi : Comprendre les ouragans et leurs catégories
Pourquoi les ouragans frappent-ils rarement l'Europe et la côte ouest des États-Unis ?
Comprendre les ouragans dans le monde
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Les ouragans sont des tempêtes dévastatrices capables de provoquer des destructions considérables. Mais pourquoi certaines régions du monde sont-elles plus exposées à ces phénomènes que d'autres ? Les États-Unis, notamment la côte Est, figurent parmi les zones les plus fréquemment frappées, tandis que les pays européens semblent relativement épargnés.
Quels sont les facteurs derrière cette disparité ?
Découvrez-les dans cette galerie, et apprenez ce que l'avenir réserve aux ouragans dans un contexte de changement climatique.