Découvrez cette affection qui implique une "jalousie rétroactive"
Certains pensent que le malheur infligé aux autres est souvent le reflet d'une souffrance personnelle. Lorsque l'on se penche sur les maladies qui ont frappé les despotes les plus redoutés de l’histoire, cette théorie semble prendre tout son sens. De nombreux tyrans ont été confrontés à des troubles physiques et mentaux, parfois guérissables, d’autres fois fatals. Aujourd’hui, les experts estiment que ces afflictions ont pu amplifier leur cruauté et leur irritabilité, contribuant ainsi à forger leur terrible réputation. Cependant, il est crucial de rappeler que la maladie n'excuse en rien leurs actes violents ; elle ne fait qu’apporter un éclairage supplémentaire sur leur comportement. Alors, jusqu’où faut-il souffrir pour sombrer dans la barbarie ?
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Vladimir Lénine, figure clé de la Révolution russe, n’a pas échappé aux conséquences d’une IST. D'après l'historienne Helen Rappaport, il aurait contracté la syphilis à la suite d'une liaison présumée à Paris. En 1922, un expert en syphilis l'a examiné et lui a prescrit un traitement adapté pour soigner la maladie.
D'après The Guardian, Lénine a souffert de divers troubles neurologiques au cours de ses dernières années, potentiellement liés à la syphilis. Il aurait connu des épisodes d'inconscience, des engourdissements à la main droite, de violentes migraines, de l'insomnie, des hallucinations, une perte d'appétit et des crises d'épilepsie. Cependant, certains sceptiques remettent en question cette hypothèse, car son certificat de décès mentionnait une athérosclérose comme cause de sa mort, bien que ses médecins personnels aient hésité à valider ce diagnostic. D'autres estiment plutôt que le stress aurait pu jouer un rôle dans les AVC qui ont finalement causé sa mort en 1924.
À partir de 1945, la santé de Joseph Staline, dirigeant de l'Union soviétique, a commencé à se détériorer, probablement en raison de plusieurs AVC ou crises cardiaques successives. Cette dégradation a eu des répercussions non seulement sur son état physique, mais aussi sur son état mental, aggravant une paranoïa déjà profonde.
Le médecin qui a soigné Staline avant sa mort en 1953 affirme que le dictateur soviétique souffrait d'athérosclérose, une condition marquée par le durcissement des artères cérébrales. Selon ce médecin, Staline aurait lutté contre cette maladie pendant de nombreuses années. Dans ses mémoires, rapportés par The Telegraph, il écrit : "Il est facile d’imaginer que chez Staline, cette condition l’a empêché de faire la distinction entre le bien et le mal, ainsi qu'entre ses amis et ses ennemis."
Après sa défaite à la bataille de Waterloo en 1815, le célèbre empereur de France n’a vécu que peu de temps. Il a été exilé sur l'île de Sainte-Hélène, où sa mort en 1821 a suscité de nombreuses spéculations. Des rumeurs d'empoisonnement à l'arsenic ont circulé pendant un certain temps. Toutefois, selon le National Geographic, les historiens s'accordent à dire que Napoléon est en réalité décédé des suites d'un cancer de l'estomac.
Le cancer de l'estomac, qui avait déjà emporté son père, a également été confirmé lors de l'autopsie de Napoléon en 1821, révélant des lésions au niveau de son système digestif. Des chercheurs contemporains ont par ailleurs identifié des signes d’hémorragies dans ses intestins. Vers la fin de sa vie, l'ancien empereur avait perdu beaucoup de poids, ce qui laisse penser que la maladie avait atteint un stade avancé. Certains suggèrent que son penchant pour la cuisine française, riche et salée, aurait pu jouer un rôle dans l'aggravation de son état.
Selon la biographie de Kathlyn Gay, "Mao Zedong's China" (en français, "La Chine de Mao Zedong"), le fondateur de la République populaire de Chine et président du Parti communiste chinois avait des difficultés à maintenir une bonne hygiène. Il aurait choisi de ne pas se laver ni se brosser les dents, préférant utiliser des serviettes chaudes et boire du thé. Ce mode de vie peu hygiénique a conduit à la formation d'abcès et au pourrissement de sa dentition. Toutefois, ces problèmes n'étaient qu'une partie de ses soucis de santé, puisqu'il a également souffert de plusieurs crises cardiaques au cours des dernières années de sa vie.
Dans sa jeunesse, Mao a souffert de bronchites récurrentes et a même contracté la tuberculose. Bien qu'il ait tenté de cacher l'aggravation de son état de santé, il a été diagnostiqué en 1974 d'une sclérose latérale amyotrophique (SLA). Sa faiblesse musculaire s'est progressivement accentuée, jusqu'à entraver sa capacité à communiquer, et il est décédé deux ans plus tard.
Le leader cubain a joui d'une bonne santé pendant la majeure partie de sa vie. Cependant, à l'âge de 80 ans, il a développé une forme sévère de diverticulite, une affection provoquant une inflammation des intestins.
La diverticulite est une affection assez courante chez les personnes âgées, provoquant des douleurs intenses et pouvant parfois entraîner la mort. Selon un rapport de The Guardian, Fidel Castro a subi plusieurs interventions chirurgicales pour traiter sa diverticulite en 2007, dont l'une a échoué, nécessitant cinq mois de récupération. Pendant cette période, son frère Raúl a pris les rênes du gouvernement. Malgré cela, les problèmes de santé de Castro se sont aggravés, le poussant à se retirer en 2008, avant de s'éteindre huit ans plus tard.
Le roi Henri VIII, autrefois acclamé dans sa jeunesse, s'est métamorphosé avec l'âge en un monarque obèse, tyrannique et impitoyable. Il avait choqué le monde en ordonnant l'exécution de deux de ses épouses, ainsi que de nombreuses autres personnes. Selon The Independent, certains attribuent ce changement radical à un accident de joute survenu en 1536 et qui aurait provoqué une lésion cérébrale permanente. Toutefois, cette hypothèse est contestée par certains experts, qui avancent d'autres explications.
Qu'il ait eu un impact sur son cerveau ou non, cet accident a en revanche probablement aggravé ses ulcères aux jambes. Contractées depuis au moins 1527, ces ulcères infligeaient à Henri VIII d'intenses douleurs, d'autant plus qu'ils étaient traités par cautérisation à l'aide de fers rouges chauffés à blanc. Il est plausible que cette souffrance continue ait contribué à intensifier ses penchants tyranniques.
La santé physique d'Adolf Hitler suscite des débats depuis de nombreuses années. On pense largement qu'il aurait commencé à souffrir de la maladie de Parkinson dès 1933, lorsqu'il a accédé au pouvoir en Allemagne. Les spécialistes pointent du doigt ses tremblements fréquents des mains, ainsi que des traits de personnalité déjà présents, tels qu'une rigidité mentale prononcée et une obsession du détail, qui sont souvent des indicateurs de cette maladie.
La maladie de Parkinson, condition dégénérative du système nerveux, peut également altérer les capacités cognitives. Ses effets incluent des troubles du sommeil, des accès de colère, des épisodes de dépression, ainsi qu'une méfiance et une suspicion accrues envers son entourage. Selon certaines études, la maladie pourrait avoir influencé les décisions d'Hitler durant la Seconde Guerre mondiale, jouant un rôle dans ses erreurs stratégiques majeures.
Jules César, le chef romain passé de général à dictateur, est largement reconnu pour ses talents militaires. Pourtant, une bataille moins connue est celle qu'il a menée contre sa propre santé. D'après le biographe romain Suétone, César "était sujet à des évanouissements soudains et à des troubles du sommeil. Il fut également frappé à deux reprises par la 'maladie de la chute' alors qu'il était en campagne militaire."
Les historiens ont longtemps cru que César souffrait d'épilepsie, mais des recherches récentes de 2018 suggèrent qu'il aurait en réalité subi des AVC. D'après les docteurs Francesco M. Galassi et Hutan Ashrafian de l'Imperial College de Londres, ses symptômes s'accordent mieux avec une maladie cérébrovasculaire, qui perturbe la circulation sanguine et les vaisseaux du cerveau. Néanmoins, il demeure vrai que seuls ses assassins ont réussi à faire tomber César.
Bien qu'il ait réussi à mettre en place des réformes importantes dans le royaume d'Angleterre, Richard III aurait souffert de scoliose, une déformation de la colonne vertébrale. Ce trouble, dont il aurait été atteint dès l'adolescence, lui aurait provoqué des épaules asymétriques, des spasmes dorsaux fréquents et des douleurs chroniques.
Il est également rapporté que Richard III a su dissimuler son handicap au public jusqu'à sa mort, sur le champ de bataille. À l'époque de la dynastie Plantagenêt et plus tard sous l'ère élisabéthaine, les handicaps étaient souvent perçus comme des signes de faiblesse morale, comme le souligne Katherine Schaap Williams dans son ouvrage "Richard III and the Staging of Disability" (en français, "Richard III et la mise en scène du handicap"). Il est aussi possible que son handicap ait été délibérément exagéré, notamment dans la pièce de Shakespeare, pour ternir davantage son image.
Selon la biographie d'Enrique Moradiellos, l'ex-dictateur espagnol a dirigé pendant de nombreuses années avant de manifester des symptômes de la maladie de Parkinson, tels que des tremblements des mains et une faiblesse des muscles du visage. Il a également souffert d'ulcères à l'estomac, une complication courante de cette maladie.
Contrairement à certaines figures de cette liste, la santé déclinante de Franco semble avoir atténué sa cruauté à la fin des années 1960. Il a progressivement délégué le pouvoir à d'autres, ce qui a permis l'instauration de réformes à travers l'Espagne.
François Duvalier, ancien président d'Haïti, souffrait de diabète, une maladie qui lui a causé de nombreux problèmes de santé. En 1959, il a été victime d'une crise cardiaque liée à son diabète, le laissant dans un coma pendant neuf heures, un épisode qui a marqué un tournant dans sa présidence.
Après son coma, François Duvalier a manifesté une paranoïa accrue et une cruauté renforcée. Son médecin a attribué cette transformation à des dommages neurologiques ayant affecté sa santé mentale. Lorsqu'il est décédé en 1971 des suites de complications liées à son diabète, on estimait qu'environ 30 000 Haïtiens avaient perdu la vie sous son régime.
Le dictateur philippin Ferdinand Marcos, connu pour avoir instauré la loi martiale durant son régime, a commencé à présenter des symptômes du lupus vers ses soixante ans. Des complications liées à cette maladie auto-immune l'ont conduit à subir des greffes de reins en 1983 et 1984.
En raison de sa santé déclinante, Ferdinand Marcos s'est de plus en plus reposé sur son épouse, Imelda, pour assumer le rôle de chef du gouvernement. Cependant, leur règne fut de courte durée, car ils furent contraints de fuir les Philippines en 1986. Marcos est décédé trois ans plus tard.
Lorsque l’ancien leader nationaliste chinois et ex-président de la République de Chine a atteint la soixantaine, il a commencé à souffrir de troubles urinaires. Malgré plusieurs interventions chirurgicales, il a perdu le contrôle de sa vessie, devenant incontinent.
Le biographe Jay Taylor révèle des détails surprenants sur la santé de Tchang Kaï-chek. Le dirigeant souffrait d'une incontinence si grave qu'il avait instauré une routine particulière à la fin de ses réunions : il restait assis jusqu'à ce que tous les participants, à l'exception de ses proches collaborateurs, aient quitté la pièce. Cette pratique visait à éviter que quiconque ne remarque son pantalon trempé d'urine.
Ivan IV, tristement célèbre sous le nom d'Ivan le Terrible, était un tsar russe largement détesté, connu pour sa paranoïa et ses fréquents accès de colère. Ces crises étaient si violentes qu'il en vint à tuer son propre fils, qui était pourtant son unique héritier. On suppose que son tempérament irritable était en partie lié à une arthrite sévère dont il souffrait depuis son plus jeune âge, lui infligeant d'importantes douleurs physiques. De plus, les médicaments qu'il prenait, notamment l'arsenic et le mercure, auraient pu aggraver ses tendances paranoïaques.
Selon les chercheurs contemporains, Hérode le Grand affichait des tendances despotiques, que l’on attribue en partie à une combinaison fatale de maladie rénale et de gangrène de Fournier, une infection grave des organes génitaux. Ses souffrances physiques auraient probablement altéré son état mental, exacerbant son irritabilité et sa cruauté. D’ailleurs, Hérode aurait tenté de mettre fin à ses jours avec un couteau d’office.
Mobutu Sese Seko a dirigé le Zaïre (aujourd'hui la République démocratique du Congo) avec une main de fer et une corruption généralisée pendant 30 ans. À 60 ans, son état de santé s'est détérioré et il a cherché un traitement pour un cancer de la prostate en France. Pendant son absence, ses adversaires politiques ont pris le pouvoir et l'ont contraint à l'exil. Mobutu est décédé peu de temps après au Maroc.
En 2013, des chercheurs ont identifié la sarcoïdose comme étant la cause du déclin de la santé du leader révolutionnaire français. Les signes de sa santé fragile sont devenus évidents en 1791, avec des manifestations telles que des tics et de la jaunisse. Sa souffrance a pris fin abruptement lorsqu'il a été exécuté à la guillotine quelques années plus tard.
Sources: (History) (The Guardian) (Reuters) (The Telegraph) (The Independent) (The Guardian) (National Geographic)
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Certains pensent que le malheur infligé aux autres est souvent le reflet d'une souffrance personnelle. Lorsque l'on se penche sur les maladies qui ont frappé les despotes les plus redoutés de l’histoire, cette théorie semble prendre tout son sens. De nombreux tyrans ont été confrontés à des troubles physiques et mentaux, parfois guérissables, d’autres fois fatals. Aujourd’hui, les experts estiment que ces afflictions ont pu amplifier leur cruauté et leur irritabilité, contribuant ainsi à forger leur terrible réputation. Cependant, il est crucial de rappeler que la maladie n'excuse en rien leurs actes violents ; elle ne fait qu’apporter un éclairage supplémentaire sur leur comportement. Alors, jusqu’où faut-il souffrir pour sombrer dans la barbarie ?
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