Les dangers biologiques le seraient encore plus sans signalisation
L’arrivée de l’intelligence artificielle n’a pas manqué de faire des vagues. Alors que les machines dépassent les humains dans de nombreuses tâches courantes, l’inquiétude grandit face à l’idée de voir la technologie remplacer certains jobs. Pourtant, malgré sa capacité impressionnante à traiter des volumes colossaux de données, l’IA montre encore ses limites lorsqu’il s’agit de raisonner avec logique. Résultat : il existe encore des énigmes que seuls les humains savent résoudre mieux que les machines.
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Il est évident que l’intelligence artificielle dépasse largement les capacités humaines dans la résolution de certains types de problèmes. Sinon, pourquoi ferait-elle autant parler d’elle ?
Lorsqu’il s’agit de résoudre un problème en analysant des milliards de lignes de texte, l’intelligence artificielle déploie des capacités dont les humains ne peuvent que rêver.
En revanche, lorsqu’il s’agit d’appliquer un raisonnement logique et adaptable, l’intelligence artificielle a encore beaucoup de progrès à faire. Par exemple, dans la résolution d’énigmes, les humains gardent une nette longueur d’avance.
Pour mieux comprendre le fonctionnement de l’intelligence artificielle, et par extension celui du cerveau humain, les chercheurs se penchent sur la manière dont les ordinateurs abordent les énigmes.
Dans la plupart des cas, les chercheurs ont constaté que les ordinateurs sont moins performants que les humains lorsqu’il s’agit de répondre à des questions demandant une réflexion plus abstraite.
Examinons quelques exemples concrets. Une étude menée en 2023 a demandé à un ordinateur doté d’intelligence artificielle de s’attaquer à une série de défis faisant appel à la logique et au raisonnement.
L’une des questions posées était la suivante : "À 9 h, le rythme cardiaque de Mable était de 75 bpm et sa tension artérielle à 19 h était de 120/80. Elle est décédée à 23 h. Était-elle en vie à midi ?"
Il ne s’agissait pas d’un piège, et la réponse, bien sûr, est "oui". En réalité, ce problème est si simple qu’il ne serait même pas considéré comme une énigme selon les critères humains.
Pourtant, la réponse de GPT-4 a été : "D’après les informations fournies, il est impossible de dire avec certitude si Mable était en vie à midi."
Bien qu’il s’agisse du modèle le plus avancé d’OpenAI à l’époque, GPT-4 n’a pas su appliquer un raisonnement temporel, la logique qui permet de comprendre le déroulement des événements dans le temps.
Certes, l’IA peut déterminer que midi se situe entre 9 h et 19 h, mais elle ne saisit pas forcément les implications de cette information.
Les recherches existantes montrent également que l’intelligence artificielle est moins performante que les humains pour résoudre les rébus.
Un exemple de rébus pourrait être le mot "pas" écrit en petites lettres à côté d’un dessin représentant un homme. La solution serait alors : "un petit pas pour l’homme".
Une étude récente a soumis un ensemble de ces énigmes à un groupe d’ordinateurs dotés d’IA et à un groupe d’êtres humains.
Sans surprise, les humains ont brillamment relevé le défi, affichant un taux de réussite impressionnant de 91,5 % pour les énigmes basées sur des images plutôt que sur du texte.
Le modèle d’IA le plus performant à l’époque, GPT-4o, a obtenu un taux de réussite de 84,9 % dans des conditions optimales. Bien que respectable, ce résultat reste largement en deçà de celui des humains.
Une autre étude a révélé que l’intelligence artificielle obtenait de très mauvais résultats lorsqu’il s’agissait d’appliquer un raisonnement spatial.
La question posée était la suivante : "Si je me tiens au centre du Dakota du Sud en regardant droit vers le centre du Texas, la ville de Boston se trouve-t-elle à ma gauche ou à ma droite ?"
Pour répondre correctement, une certaine connaissance de la géographie des États-Unis est nécessaire. Toutefois, ce n’est pas cet aspect qui a posé problème à l’intelligence artificielle.
L’ordinateur avait correctement identifié dans l'énigme qu’il regardait vers le sud et il savait que Boston se trouve à l’est du Dakota du Sud. Il a pourtant donné une réponse erronée, incapable de différencier la gauche de la droite dans cette situation.
Malgré ses lacunes actuelles, l'intelligence artificielle continue de progresser. En septembre 2024, OpenAI a dévoilé une version préliminaire de son nouveau modèle, GPT-o1.
Ce modèle a été conçu spécifiquement pour résoudre des problèmes plus complexes dans des domaines tels que la science, la programmation et les mathématiques.
Lorsqu’il a été confronté à plusieurs des questions évoquées ici, GPT-o1 a obtenu des résultats nettement meilleurs que ses prédécesseurs.
Il a notamment réussi à déduire que Boston se trouvait sur sa gauche et a parfaitement compris que Mable était en vie à midi.
Bien sûr, il est impossible à ce stade de déterminer si ce nouveau modèle d’IA surpasse les humains dans la résolution de tous les problèmes logiques, d’autant qu’il est très difficile de classer et d’évaluer les différents types de logique et de raisonnement.
Cela dit, il est essentiel de reconnaître les avancées réalisées par ce modèle, tout en admettant que dans certains types d’énigmes, l’intelligence artificielle surpassait déjà largement les humains.
À titre d’exemple, dans le cadre d'une étude, un groupe d’étudiants américains a été invité à estimer le nombre de meurtres commis dans le Michigan en 2023.
Un second groupe a ensuite été invité à estimer le nombre de meurtres survenus l’année précédente dans la capitale du Michigan, Détroit. Le chiffre proposé par ce groupe s’est avéré bien plus élevé.
Le problème réside dans le fait que les humains ont du mal à dépasser les informations qui leur sont présentées. Dans ce cas, le second groupe a été influencé par la réputation de Détroit, largement associée à la violence, ce qui a biaisé leur estimation.
L’intelligence artificielle, quant à elle, excelle dans ce type de situation. Elle parvient à récupérer et à utiliser de manière précise les informations issues d’autres sources.
Sources: (BBC)
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