Entre adaptations ingénieuses et instincts ancestraux
Rien ne symbolise mieux l'esprit des fêtes de fin d'année que le Père Noël. Avec sa silhouette dodue, ses joues roses, sa longue barbe blanche et son traîneau rempli de cadeaux, il incarne la générosité et la gentillesse et apporte de la magie à cette période. Mais vous êtes-vous déjà demandé d'où venait ce personnage que l'on aime tant ? Qui était le véritable Père Noël ? Et surtout, a-t-il vraiment existé ?
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Le Père Noël est une figure des fêtes de fin d'année universellement appréciée, qui apparaît régulièrement dans les médias, les centres commerciaux, mais surtout dans l'imagination des enfants à chaque fois que l'hiver approche.
Beaucoup d'entre nous savent que ce personnage barbu vêtu de rouge ne représente pas vraiment une seule personne, mais plutôt un mélange de plusieurs personnages historiques. Le Père Noël que l'ont connait aujourd'hui est inspiré de Saint-Nicolas.
Saint-Nicolas est une figure historique née au mois de mars de l'année 270 et mort en 343 environ. Sa bonté et sa générosité ont influencé la création de notre cher Père Noël.
La vie de Saint-Nicolas est imprécise, car il n'a pas laissé de trace écrite et ses pairs ne le mentionnent pas. La présence de ses ossements dans une tombe en Italie est la seule preuve concrète de son existence. Sans cette découverte, peu de choses auraient pu être affirmées avec certitude à son sujet.
Après sa mort, plusieurs livres fournissant des informations assez fiables sur sa vie intitulés "La vie de Saint-Nicolas" ont été publiés. Ces livres, ainsi que les récits officiels de l'Église, présentent une description quelque peu sensationnaliste mais plausible de sa vie.
Selon plusieurs récits historiques, Saint-Nicolas serait né à Patare, une ville portuaire située dans l'actuelle Turquie. De son vivant, Patare était une ville grecque gouvernée par l'Empire romain.
Saint Nicolas a vécu la majeure partie de sa vie à Myre, ville dans laquelle il aurait accompli de nombreux miracles, ce qui lui a valu le surnom de Nicolas le Faiseur de Miracles.
Selon de nombreuses sources historiques, Nicolas est né dans une riche et puissante famille chrétienne. On dit que l'oncle de Nicolas, qui était l'évêque de Myre, a reconnu le potentiel spirituel exceptionnel de son neveu et l'a ordonné prêtre à un jeune âge.
Après avoir perdu ses parents au début de l'âge adulte, Nicolas a décidé de quitter sa ville natale et de se consacrer au christianisme et d'aider les autres.
Nicolas a démontré son penchant inné pour la générosité, et l'histoire lui a permis de le faire à de nombreuses occasions. Sa philanthropie et sa bienveillance ont inspiré la création du Père Noël, figure emblématique de la générosité de Noël.
Selon la légende, l'histoire d'un père dans le besoin et de ses trois filles illustre l'un des actes de bonté les plus anciens et les plus connus. Le père n'était pas en mesure de fournir une dot pour ses filles et, par conséquent, elles étaient sur le point de recourir à des mesures désespérées pour survivre.
Un soir, Nicolas dépose discrètement un sac rempli d'or - l'équivalent d'une dot - à la fenêtre de la maison familiale. À son réveil, le père a rapidement arrangé un mariage pour sa fille aînée, ce qui lui a évité d'être contrainte à une existence désolante. Nicolas répète cet acte de bienveillance la nuit suivante et, désireux de connaître l'origine d'une telle bonté, le père reste éveillé pendant toute la troisième nuit. Une fois le secret de Nicolas découvert, son nom est devenu synonyme de générosité.
Il a accompli son premier miracle alors qu'il se rendait en Terre sainte avec un groupe de marins. En pleine traversée, ils ont été confrontés à une tempête violente qui a mis leur navire en grand danger. Par la prière, Nicolas a réussi à calmer la tempête et à assurer leur sécurité. Ce miracle a fait de Nicolas le saint patron des marins et des voyageurs, un titre qu'il conserve encore aujourd'hui.
Au cours des voyages de Nicolas, l'évêque qui devait remplacer son oncle est décédé à Myre. Le clergé de Myre a donc décidé que la prochaine personnalité religieuse qui entrerait dans leur église deviendrait le nouvel évêque. Par chance, ou peut-être par intervention divine, Nicolas était cette personne. À partir de ce moment, il est devenu connu sous le nom de Nicolas de Myre.
Au cours du 4ème siècle, les chrétiens de l'Empire romain ont été bouleversés par la Persécution de l'empereur Dioclétien. Cette période, également connue sous le nom de Grande persécution, a provoqué la mort de nombreuses personnes et infligé une souffrance profonde aux chrétiens.
Malgré la persécution brutale des chrétiens dans les colisées de Rome, Nicolas a miraculeusement échappé à une fin tout aussi tragique. Il aurait été emprisonné et torturé, comme en témoignent ses os abîmés. Cependant, il aurait finalement été libéré par l'empereur Constantin, considéré comme le premier empereur chrétien.
Nicolas est resté dévoué à l'Église et a continué à aider les autres, sans se laisser décourager par la persécution ou la mort. L'un de ses actes de bonté les plus remarquables est le sauvetage de trois hommes innocents.
Nicolas a été témoin d'une exécution imminente et a reçu un message divin établissant l'innocence des trois hommes. Sans hésiter, Nicolas est intervenu, et a empêché le bourreau de les tuer. Il a libéré ces hommes et a démasqué le juré responsable de leur condamnation injustifiée.
Le premier concile de Nicée, qui s'est tenu en 325 de notre ère, constitue une étape cruciale dans l'histoire de la chrétienté. Organisé à l'initiative de l'empereur Constantin, le concile visait à favoriser l'unité des croyances chrétiennes dans tout l'Empire et à établir un droit canonique uniforme. Naturellement, Nicolas, conscient de son importance, a fait en sorte d'être présent à ce rassemblement décisif.
La légende veut que, pendant les discussions, Nicolas ait été de plus en plus perturbé par Arius, le chef des Ariens aujourd'hui obsolètes. En effet, ce dernier soutenait que "le Fils", Jésus, n'était pas éternel comme "le Père", Dieu, ce qui allait directement à l'encontre de la croyance en la Trinité. Nicolas, le plus aimable des hommes, est monté en pression et a giflé Arius.
Heureusement, Nicolas semble s'être parfaitement remis de son intense crise émotionnelle à Nicée, et a repris sans tarder ses opérations miraculeuses.
L'un de ses miracles les plus connus, bien que sinistre, a consisté à ressusciter trois enfants qui avaient été enlevés, démembrés et conservés dans de la saumure par un aubergiste qui avait l'intention de vendre leurs restes comme du jambon.
Vers 311 de notre ère, Nicolas est retourné à sa ville natale de Myre, où sévissait une famine dévastatrice. Les navires de blé romains, qui s'étaient brièvement arrêtés à Myre, ont été incités par Nicolas à laisser un peu de blé aux habitants de la ville, avant de reprendre la route vers la capitale. Les marins se sont bien sûr inquiétés de leur pesée lorsqu'ils sont arrivés à Rome. Cependant, à leur grande surprise et grâce aux pouvoirs miraculeux de Nicolas, les cargaisons de blé pesaient le même poids qu'au départ, et ce même en ayant laissé deux années de provisions de blé à Myre .
Grâce à ses actes de bonté et à ses miracles, Saint Nicolas est devenu le saint patron d'un grand nombre de choses, de personnes et de lieux.
Saint-Nicolas est notamment le saint patron des voyageurs, des enfants, des marins, de la ville de Myre, des étudiants, des prêteurs sur gages et des voleurs repentis.
Il est évident que la générosité de Saint-Nicolas est étroitement liée au caractère du Père Noël, notamment en ce qui concerne les cadeaux. Mais peut-on réellement associer un évêque du 4è siècle à un vieil homme rondouillard habitant au pôle Nord ?
Sinterklaas, qui signifie "Saint Nicolas" en néerlandais, est l'un des premiers prédécesseurs du Père Noël. Chaque année en décembre, Sinterklaas fait sa grande entrée en bateau, en provenance d'Espagne, pour assumer son rôle de saint patron des enfants. Vêtu d'un habit rouge d'évêque, d'un bonnet rouge, d'un manteau et d'une barbe blanche touffue, Sinterklaas notait méticuleusement les comportements des enfants néerlandais dans ses carnets. De nombreux historiens suggèrent que cette tradition a été introduite aux États-Unis par les colons hollandais de la Nouvelle-Amsterdam, aujourd'hui connue sous le nom de New York.
Le Père Noël a été créé en Grande-Bretagne vers le 16è siècle. Ce personnage était censé incarner Noël après la prise de pouvoir des protestants puritains, à la suite de la guerre civile et de l'abolition de la fête catholique de Noël. C'était un personnage généreux qui offrait des cadeaux et qui était censé susciter la nostalgie chez les catholiques qui souhaitaient retourner au bon vieux temps, mais qui ne pouvaient plus célébrer cette fête ouvertement.
La fusion de ces trois personnages a finalement abouti à la création du Père Noël que nous connaissons aujourd'hui. Tout au long de l'histoire, divers artistes, poètes et entreprises ont contribué au développement de ce personnage mythique. L'essence de l'évêque qui a sauvé tant de personnes grâce à sa bonté est parmi nous.
Sources: (History), (Britannica), (Catholic Online)
Voir aussi: Ces personnages mythologiques ont remplacé le Père Noël
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Rien ne symbolise mieux l'esprit des fêtes de fin d'année que le Père Noël. Avec sa silhouette dodue, ses joues roses, sa longue barbe blanche et son traîneau rempli de cadeaux, il incarne la générosité et la gentillesse et apporte de la magie à cette période. Mais vous êtes-vous déjà demandé d'où venait ce personnage que l'on aime tant ? Qui était le véritable Père Noël ? Et surtout, a-t-il vraiment existé ?
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