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Peu de mots dans le monde évoquent autant de douleur, de perte et de souffrance que le mot "génocide". Utilisé pour décrire les violations les plus horribles et les plus détestables de la vie humaine, motivées par les manifestations de haine et de préjugés les plus révoltantes qui soient, le mot génocide ne devrait jamais être utilisé à la légère.
Il serait réconfortant d'imaginer que le génocide est un problème qui appartient au passé et qui a été résolu depuis, une habitude barbare que nous avons abandonnée en tant qu'espèce... Mais c'est malheureusement loin d'être le cas ! Les génocides se poursuivent encore aujourd'hui, et l'avenir ne promet pas non plus la fin de la misère. Il est important de tirer les leçons de notre passé, si nous voulons un jour y échapper.
Poursuivez votre lecture pour vous remémorer certains des moments les plus sombres de l'histoire moderne, dans l'espoir de ne jamais avoir à les revivre.
Le mot "génocide" est souvent utilisé, mais il a une définition exacte et explicite. Selon les Nations unies, un événement constitue un génocide lorsqu'il est prouvé que les agresseurs agissent en vue de l'élimination totale ou partielle d'un ou de plusieurs groupes spécifiques de personnes pour des motifs raciaux, ethniques, religieux ou nationaux. Il est important de noter que ces programmes d'élimination ne doivent pas nécessairement être mis en œuvre par le biais de meurtres de masse; les Nations unies proposent cinq méthodes d'élimination qui peuvent être qualifiées de génocide. Le meurtre est la méthode la plus évidente, suivie de l'atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale, de l'imposition de conditions de vie dans le but de détruire un groupe, de l'arrêt des naissances dans un certain groupe et, enfin, de la séparation des enfants d'un groupe et des adultes.
La Guerre de libération du Bangladesh a opposé l'armée pakistanaise aux rebelles bengalis de l'actuel Bangladesh, anciennement connu sous le nom de province du Pakistan oriental. Cette guerre a été tristement célèbre pour sa brutalité et son caractère sanglant, mais un événement en particulier retient l'attention.
L'Opération Searchlight de l'armée pakistanaise a débuté le 21 mars 1971 et a duré huit mois exténuants, jusqu'au 16 décembre de la même année. Cette campagne de terreur s'est traduite par des meurtres et des abus sexuels dignes d'un génocide, qui ont coûté la vie à près de trois millions de personnes et entraîné l'agression de 400 000 femmes bengalies.
Il serait réconfortant de penser que le génocide est un horrible fantôme du passé, mais c'est loin d'être le cas; de nombreux génocides ont encore lieu aujourd'hui ! Le génocide du Darfour, au Soudan, a commencé en 2003 et continue de faire rage des décennies plus tard.
Résultat d'une instabilité de longue date dans la région, le génocide au Darfour est perpétré par les forces du gouvernement en place, avec l'aide de multiples milices loyalistes, contre divers groupes ethniques nord-africains, en particulier les Fur, les Masalit et les Zaghawa. En 2015, le nombre total de morts a dépassé les 400 000 personnes. Aujourd'hui, le coût humain total est certainement beaucoup plus élevé.
Le génocide rwandais de 1994 est l'un des événements les plus sanglants et les plus tristement célèbres de la dernière décennie du 20e siècle. Le génocide a duré 99 jours, entre le 7 avril et le 15 juillet, marquant la fin de l'horrible guerre civile rwandaise qui avait débuté en 1990.
Perpétré par la majorité dominante de l'ethnie Hutu, le génocide rwandais a entraîné la mort atroce d'environ 800 000 membres de la minorité ethnique Tutsi.
Le génocide arménien du début du 20e siècle est sans doute l'événement le plus horrible de la Première Guerre mondiale. Survenu entre 1915 et 1917, le génocide arménien est un programme de nettoyage ethnique généralisé mis en œuvre par l'Empire ottoman.
Le vaste empire des Ottomans s'est établi sur la terre natale des Arméniens. Alors que l'empire déclinait, le Comité ottoman de l'Union et du Progrès (CUP) au pouvoir a déclenché une sanglante guerre de terreur contre les Arméniens en guise de prévention contre la rébellion. Environ un million d'Arméniens ont été capturés et envoyés dans de brutales marches de la mort à travers le désert syrien.
Au 19e siècle, l'empire russe s'étendait loin en Europe de l'Est, conquérant une grande partie des montagnes du Caucase et bordant la mer Noire. C'est là, entre la mer Noire et le Caucase, que s'est produit le génocide circassien.
La population circassienne, essentiellement musulmane, a tenté de résister à l'invasion de l'Empire russe et à sa campagne de nettoyage culturel, mais elle a été décimée par l'armée de l'Empire. Avec près de 750 000 morts et 1,5 million de personnes déplacées de force, on estime que 80 à 97 % de l'ethnie circassienne a été chassée de sa terre natale.
La guerre civile cambodgienne a été l'un des événements les plus durs et les plus sanglants de l'ère de la guerre froide. Perpétré par les Khmers rouges sous la direction de Pol Pot, le massacre généralisé des citoyens cambodgiens a duré de 1975 à 1979.
Au cours de ces trois années, on estime que près de deux millions de citoyens cambodgiens ont été massacrés par les Khmers rouges. Des centaines de milliers d'entre eux ont été tués dans les désormais tristement célèbres champs de morts (Killing Fields), de vastes parcelles de terre où des prisonniers de tous sexes et de tous âges ont été tués à l'aide d'outils agricoles, pour économiser des munitions, et enterrés dans des fosses communes.
L'une des plus grandes taches de l'histoire de l'Union soviétique a été l'Holodomor, parfois appelé la Terreur-Famine. L'Holodomor est généralement considéré comme une famine provoquée par l'homme, sous la direction de Joseph Staline, qui a coûté la vie à pas moins de cinq millions d'Ukrainiens.
La question de savoir si l'Holodomor peut être qualifié de génocide fait l'objet de nombreux débats. S'il est largement admis que la famine de l'Holodomor a été sciemment provoquée par un rythme d'industrialisation effréné dans toute l'Union soviétique, de nombreux historiens, mais pas tous, affirment que Staline a délibérément intensifié ces programmes de famine en Ukraine afin d'endiguer les mouvements de résistance dans la région.
L'Holocauste perpétré par l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler est sans conteste le génocide le plus infâme et le plus marqué culturellement de l'histoire moderne. Ce programme continental d'extermination continue de définir une génération, un siècle et peut-être l'ère la plus transformatrice de la géopolitique telle que nous la connaissons.
Le régime d'Hitler a mené une horrible opération de génocide contre le peuple juif d'Europe avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, créant des épicentres d'anéantissement dans ce qui est aujourd'hui considéré comme les lieux les plus sombres d'Europe, tels qu'Auschwitz. Au total, l'Holocauste a coûté la vie à environ six millions d'hommes, de femmes et d'enfants.
On ne parle pas aussi souvent des aventures coloniales de l'Italie que de celles de ses voisins européens les plus connus, comme la France, la Belgique ou l'Espagne, mais la nation dirigée par Benito Mussolini a bel et bien mené sa propre guerre d'occupation sanglante en Afrique. La Libye a été particulièrement ravagée, au cours de ce que l'on appelle alternativement la deuxième guerre italo-sénussienne ou la pacification de la Libye.
Le conflit sanglant entre les forces coloniales italiennes et les divers groupes de résistance locaux associés à l'ordre Senussi a duré près d'une décennie, commençant en 1923 et se terminant en 1932 après la capture et l'exécution d'Omar al-Mukhtar, le chef de la résistance. D'innombrables crimes de guerre ont été commis par les forces coloniales pendant la guerre, notamment des camps de travail forcé, des marches de la mort, des tortures et des abus sexuels généralisés, et le meurtre aveugle de civils de tous âges et de tous sexes. Tous ces facteurs ont constitué un génocide des groupes ethniques indigènes libyens, qui a coûté la vie à plus de 80 000 personnes.
Le génocide kurde, également connu sous le nom de campagne Anfal, est une horrible campagne militaire lancée par le tristement célèbre dictateur irakien, Saddam Hussein.
La campagne Anfal, qui s'est déroulée entre février et septembre 1988, avait pour objectif explicite de déstabiliser et d'éliminer tout signe de résistance dans les régions kurdes du nord et du nord-est de l'Irak. En conséquence, des enfants et des adultes kurdes, militants et civils, ont été tués par les troupes irakiennes. Selon Human Rights Watch, pas moins de 100 000 Kurdes ont perdu la vie au cours de la campagne Anfal.
L'occupation indonésienne du Timor oriental, ou Timor-Leste, a commencé en 1976, quelques mois seulement après que la nation ait obtenu son indépendance du Portugal, et a duré jusqu'en 1999. Au cours de ces décennies, les forces d'occupation indonésiennes ont mené un certain nombre de "campagnes de pacification" qui ont finalement constitué des crimes de guerre, des massacres et des génocides.
La plupart des violences ont eu lieu au cours des premières années tumultueuses de l'occupation, dans les années 1970, mais la terreur n'a été complètement éteinte qu'à la fin de l'occupation, au tournant du siècle. Au total, entre 100 000 et 300 000 civils du Timor oriental ont été privés de leur vie.
Le génocide des Rohingyas est encore frais dans la mémoire collective du monde comme l'un des événements de génocide et de nettoyage ethnique les plus horribles et les plus déplorables du 21e siècle.
La xénophobie, le racisme et les préjugés religieux ont alimenté les meurtres de masse et l'expulsion de la minorité ethnique musulmane des Rohingyas par le gouvernement birman en 2016-2017. Plus de 700 000 réfugiés rohingyas ont été déplacés dans les pays voisins, notamment au Bangladesh, où le camp de réfugiés de Kutupalong est devenu le plus grand camp de réfugiés au monde, abritant plus d'un demi-million de réfugiés rohingyas. Au moins 25 000 civils rohingyas ont été assassinés avant d'avoir pu fuir les frontières du Myanmar.
La guerre de Bosnie de 1992-1995 est sans doute le conflit européen le plus violent et le plus complexe de la fin du 20e siècle. Les crimes de guerre et les actes de nettoyage ethnique ont été nombreux, mais aucun n'a été aussi concentré ou aussi destructeur que le génocide bosniaque de 1995.
Au cours des quelques heures qui se sont écoulées entre le 11 et le 13 juillet 1995, plus de 8 000 Bosniaques musulmans et Croates bosniaques catholiques ont été assassinés par les forces bosno-serbes de l'Armée de la Republika Srpska (VRS), pour la plupart orthodoxes. En outre, 25 000 Bosniaques et Croates de Bosnie ont été expulsés de force de la région par les forces de la VRS.
L'histoire de la ruée vers l'or en Californie, une période d'opportunités et de travail, est sans doute familière à beaucoup. En revanche, le génocide californien, conséquence directe de l'expansion massive des colons vers l'ouest, n'a pas été préservé dans la mémoire collective de la même manière.
Bien entendu, l'Ouest américain (et le continent en général) était habité par des indigènes américains bien avant l'arrivée des Européens. Cette situation a été perçue comme un problème par les nouveaux colons, qui souhaitaient occuper et exploiter les collines riches en or de la Californie. Entre 1846 et 1873, plus de 100 000 hommes, femmes et enfants amérindiens ont été massacrés par les colons américains, que ce soit par des meurtres de masse, des campagnes de famine ou des camps de travail forcé.
Sources: (Britannica) (Owlcation) (Borgen Magazine)
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LIFESTYLE Génocide
Peu de mots dans le monde évoquent autant de douleur, de perte et de souffrance que le mot "génocide". Utilisé pour décrire les violations les plus horribles et les plus détestables de la vie humaine, motivées par les manifestations de haine et de préjugés les plus révoltantes qui soient, le mot génocide ne devrait jamais être utilisé à la légère.
Il serait réconfortant d'imaginer que le génocide est un problème qui appartient au passé et qui a été résolu depuis, une habitude barbare que nous avons abandonnée en tant qu'espèce... Mais c'est malheureusement loin d'être le cas ! Les génocides se poursuivent encore aujourd'hui, et l'avenir ne promet pas non plus la fin de la misère. Il est important de tirer les leçons de notre passé, si nous voulons un jour y échapper.
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