Un tour d'horizon des nations où être soi-même est un crime
C'est il y a un peu plus d'un siècle, en mars 1918, que le premier cas fut confirmé. Bien qu'il n'existe pas de consensus sur l'origine, la théorie la plus répandue est celle des mouvements de troupes pendant la Première Guerre mondiale.
Pendant la Première Guerre mondiale, les premiers rapports faisant état de la maladie en Allemagne, au Royaume-Uni, en France et aux États-Unis ont été censurés pour maintenir le moral. Cependant, les journalistes étaient libres d'écrire au sujet de la maladie en Espagne, pays neutre, ce qui a donné l'impression erronée que cette nation était particulièrement affectée.
Les conducteurs de tramways de certaines villes avaient le droit de refuser l'entrée aux passagers ne portant pas de masque.
L'augmentation exponentielle du nombre de cas a submergé les hôpitaux, si bien que les communautés ont dû ériger des hôpitaux de fortune, comme cet établissement composé de tentes.
De nombreux bâtiments publics et résidences privées ont également été convertis pour lutter contre le virus.
Pour se protéger contre le virus de la grippe, les hommes se gargarisaient avec du sel et de l'eau, un geste considéré comme une mesure préventive. À ce jour, beaucoup de gens croient encore à ce mythe aujourd'hui reconnu comme inefficace.
Pensant bien faire, des femmes du Département de la guerre ont effectué des promenades de 15 minutes pour respirer de l'air frais chaque matin et chaque soir, afin de repousser le virus. Cependant, ces sorties se sont faites en groupe...
Le tribunal de San Francisco s'est tenu à l'extérieur, dans un parc, en raison de la pandémie.
Tout comme aujourd'hui, des entrepôts ont été convertis pour confiner et mettre en quarantaine les personnes infectées par le virus et ainsi le contenir.
Les lits des patients étaient inversés afin que le souffle d'un malade ne soit pas dirigé vers le visage d'un autre.
Comme de nombreux médecins furent recrutés sur le front, les villes ont embauché des infirmières volontaires. Certaines personnes, dans des actes désespérés, en seraient venues à enlever des infirmières, leur ordonnant de soigner un proche.
Des femmes, découragées par la situation, se sont rassemblées pour recruter davantage d'infirmières au cours de la pandémie. Encore aujourd'hui, il semble y avoir pénurie de ces travailleuses au grand courage dans le monde hospitalier.
Cette interdiction fut parfois appliquée, entre autres instructions, comme l'utilisation d'un mouchoir pour couvrir sa bouche en cas de toux et d'éternuement, éviter la foule, ne pas partager sa serviette et ne rien faire de trop fatigant.
Mme JL Ackerson, matrone de la haute société de Philadelphie, se servait de son automobile afin de jouer les chauffeuse pour l'hôpital de Fleet, en Angleterre, pendant l'épidémie.
La plupart des gens n'avaient pas la possibilité de travailler depuis leur domicile comme nous le faisons aujourd'hui, ils étaient donc obligés de se rendre sur leur lieu de travail. Certaines entreprises ont alors étalé leurs heures de travail afin d'isoler davantage les employés.
Cette congrégation de San Francisco prie sur les marches de la cathédrale Sainte-Marie de l'Assomption, où les gens se sont amassés en grand nombre pour entendre la messe. Une erreur malheureusement reproduite à Mulhouse, dans le nord-est de la France, à la mi-février 2020. L'événement évangéliste a rassemblé plus de 2 000 personnes et ce, durant plusieurs jours, propageant ainsi la maladie à vitesse grand V.
Faire rentrer de l'air chez soi faisait partie des conseils dispensés pour lutter contre la grippe.
La grippe est censée affecter plus durement les personnes âgées et les enfants, mais la malnutrition de 1918, les hôpitaux surpeuplés et une mauvaise hygiène auraient favorisé la surinfection bactérienne, tuant ainsi la plupart des patients.
De l'avis d'un responsable du New York Health Board, il était "préférable [d'être] ridicule plutôt que mort".
Des bénévoles travaillaient sans relâche pour fabriquer des masques cousus à la main pour les soldats.
La légende ci-dessous se lit comme suit: "En effet, les experts recommandent: 'Ne parlez à personne, ne vous approchez de personne et vous serez en sécurité !' Sans doute. Mais cela n'est-il pas un peu difficile?"
Un survivant a raconté que la société avait changé après la pandémie, car il n'y avait plus de rassemblements à l'école ou à l'église ou avec la famille. La peur a éloigné les gens et les a rendus méfiants les uns envers les autres. Certains ont ajouté que la crise avait détruit toute intimité dans leurs communautés.
L’horreur et la tristesse face à tant de morts incessantes ont affecté l'optimisme du public, en particulier lorsque les personnes les plus saines perdaient la vie.
Que nous continuons à apprendre à chaque crise sanitaire...
Découvrez aussi: Quel est ce virus tueur dont personne ne parle ?
Comme aujourd'hui, des théories circulaient selon lesquelles les personnes de couleur étaient moins sensibles à la grippe. Cependant, biologiquement, le virus ne fait pas de discrimination.
À en voir les visages masqués, les supermarchés dévalisés et l'actualité angoissante, on se rend compte que l'on vit un moment pas comme les autres. Les diverses réponses des gouvernements face à la crise et les bouleversements de notre quotidien semblent sans précédent, mais, en réalité, l'humanité a traversé cette effrayante épreuve à plusieurs reprises au cours de l'Histoire, y compris au siècle dernier.
La pandémie de grippe espagnole, survenue en 1918, a pris le monde par surprise. La maladie mortelle s'est elle aussi propagée extrêmement rapidement et en l'espace d'un an, elle a infecté pas moins de 500 millions d'individus, soit environ un quart de la population mondiale à l'époque, et emporté les vies de près de 50 millions de personnes.
Cette pandémie, aussi dévastatrice fut-elle, peut aujourd'hui nous aider à mieux lutter contre celle du Covid-19. Cliquez pour découvrir la vie sous le joug de la grippe espagnole, en 1918.
À quoi ressemblait le quotidien pendant la pandémie de grippe espagnole de 1918 ?
Les premiers cas avaient été reportés le 4 mars 1918
LIFESTYLE Histoire
À en voir les visages masqués, les supermarchés dévalisés et l'actualité angoissante, on se rend compte que l'on vit un moment pas comme les autres. Les diverses réponses des gouvernements face à la crise et les bouleversements de notre quotidien semblent sans précédent, mais, en réalité, l'humanité a traversé cette effrayante épreuve à plusieurs reprises au cours de l'Histoire, y compris au siècle dernier.
La pandémie de grippe espagnole, survenue en 1918, a pris le monde par surprise. La maladie mortelle s'est elle aussi propagée extrêmement rapidement et en l'espace d'un an, elle a infecté pas moins de 500 millions d'individus, soit environ un quart de la population mondiale à l'époque, et emporté les vies de près de 50 millions de personnes.
Cette pandémie, aussi dévastatrice fut-elle, peut aujourd'hui nous aider à mieux lutter contre celle du Covid-19. Cliquez pour découvrir la vie sous le joug de la grippe espagnole, en 1918.