Californie : la faille de San Andreas sous haute tension

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Californie : la faille de San Andreas sous haute tension -

La Californie du Sud est un véritable épicentre de l’activité sismique. Les habitants de cette région de la côte ouest des États-Unis vivent au cœur d'une des zones les plus sujettes aux tremblements de terre dans le monde, en raison notamment de la célèbre faille de San Andreas.

Mais qu'est-ce que la faille de San Andreas exactement, et pourquoi est-elle liée à un risque sismique aussi élevé ?

Découvrez dans cette galerie un aperçu de cette fascinante formation géologique.

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La faille de San Andreas -

La faille de San Andreas est une faille transformante qui marque la frontière entre la plaque tectonique du Pacifique à l'ouest et la plaque nord-américaine à l'est.

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La zone de la faille -

La faille de San Andreas ne se limite pas à une ligne unique. Il s'agit d'un vaste système de failles qui s'étend à travers toute la Californie, traversant des régions fortement peuplées, comme les comtés de San Bernardino et de Los Angeles.

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La ligne frontière - Le long de cette frontière, les plaques tectoniques glissent horizontalement l'une contre l'autre à une vitesse d'environ 5 cm par an. Ce mouvement continu génère de légères secousses et tremblements réguliers.

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Quand la tension l'emporte sur la friction -

Même si ce mouvement passe presqu'inaperçu, les roches peuvent parfois se coincer sur les irrégularités des plaques, ce qui entraîne une accumulation de pression. Lorsque cette tension devient trop forte pour être contenue, elle surpasse la friction et libère brutalement une immense quantité d'énergie. Cela déclenche des ondes sismiques, connues sous le nom de tremblements de terre.

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Mouvements et déplacements - Cartographie d'une catastrophe potentielle : la faille de San Andreas et le mouvement relatif des plaques.

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Trois segments - La faille de San Andreas se divise en trois segments distincts — nord, centre et sud — chacun présentant des caractéristiques propres et un niveau de risque sismique variable.

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Dépression visible - Une grande partie de la faille de San Andreas est marquée par une dépression visible. Cette image radar illustre une section de la faille à l'ouest de la baie de San Francisco, où le lac artificiel de Crystal Springs Reservoir occupe la dépression qui souligne la présence de la faille en profondeur.

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Andrew Lawson - La faille a été découverte en 1895 par Andrew Lawson (1861-1952), un géologue canadien d'origine écossaise qui a ensuite enseigné à l'université de Berkeley, en Californie. C'est lui qui a identifié la zone nord de la faille et l'a nommée d'après la vallée de San Andreas, située à proximité.

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Le parc naturel de Vasquez Rocks -

Situé dans les montagnes de la Sierra Pelona, au nord du comté de Los Angeles, le parc est surtout connu pour les spectaculaires Vasquez Rocks. Ces formations rocheuses ont pris forme il y a environ 25 millions d'années, sous l'effet d'une érosion rapide.

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Vasquez Rocks -

Ces formations rocheuses ont été révélées par des mouvements de soulèvement le long de la faille de San Andreas. Aujourd'hui, elles jalonnent la ligne de faille et la frontière tectonique entre la plaque pacifique et la plaque nord-américaine. Elles constituent également un point de passage emblématique du "Pacific Crest Trail" (en français, "Chemin des crêtes du Pacifique"), qui s'étend sur 4 264 km.

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"La capitale mondiale des tremblements de terre" -

Parkfield, une petite ville du comté de Monterey, située à mi-chemin entre San Francisco et Los Angeles, se trouve directement sur la faille de San Andreas. Elle se présente fièrement comme la "capitale mondiale des tremblements de terre".

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Parkfield -

Depuis 1857, Parkfield a été secouée par des tremblements de terre de magnitude 6 ou plus environ tous les 22 ans. En parallèle, le fluage asismique (un déplacement progressif de la surface le long de la faille) a dévié le pont de Parkfield de 76 cm au cours des 85 dernières années.

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Le segment sud de la faille - Le segment sud de la faille de San Andreas s'étend de Parkfield jusqu'à la mer de Salton. Dans cette région, la faille traverse la plaine de Carrizo (photo), une vaste plaine sans arbres où la faille est largement visible à la surface. La plaine de Carrizo est également célèbre pour son phénomène de "superbloom", lorsque la zone se transforme en un tapis de fleurs sauvages colorées.

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Salton Sea -

Salton Sea est un lac salé peu profond situé directement sur la faille de San Andreas. Les sismologues considèrent le segment sud de la faille comme l'une des menaces les plus sérieuses pour un séisme majeur, avec une magnitude dépassant 7. Un tel tremblement de terre pourrait surpasser en intensité tous ceux enregistrés dans l'histoire moderne de la Californie du Sud.

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Un lac qui se rétrécit - L'étendue d'eau s'est formée en 1905 lorsque des inondations massives ont provoqué la rupture d'un canal d'irrigation du fleuve Colorado, permettant à l'eau de se déverser librement dans le bassin de Salton pendant 18 mois. Cependant, le lac se rétrécit depuis des années en raison de son envasement, de l'évaporation de l'eau et de l'augmentation de la salinité. Mais quel est le rapport avec les tremblements de terre ?

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Dioxyde de carbone -

Salton Sea est la dernière d’une longue série de grands lacs à s’être formés puis asséchés au gré des changements de cours du fleuve Colorado. Sur la photo : des bulles d’eau éclatent à la surface, libérant du dioxyde de carbone provenant des profondeurs.

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L'accumulation de pression -

On estime que les variations régulières du poids de ces lacs avaient autrefois un effet régulateur, déclenchant périodiquement des séismes d’une magnitude d’environ 7 pour libérer la pression tectonique accumulée. Aujourd’hui, Salton Sea est privée de ce volume d’eau fluctuant et crucial, car elle n’est plus alimentée en eau douce de manière durable.

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Un environnement empoisonné - En l'absence d'eau qui se déverse dans la mer, les sismologues redoutent que l'accumulation de pression sous ce lac mourant ne précipite l'arrivée du "Big One" — le tremblement de terre dévastateur que la Californie attend depuis plus d'un siècle ! Sur la photo : des bulles de dioxyde de carbone s'échappent des fissures souterraines, remontant à la surface des marmites de boue.

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Les étangs de subsidence - À l'inverse, le lac Elizabeth, situé dans les montagnes de Sierra Pelona à l'ouest de Lancaster, dans le comté de Los Angeles, est l'un des nombreux étangs de subsidence formés par le mouvement des plaques tectoniques le long de la faille de San Andreas. Ces étangs résultent de l'affaissement de la terre le long de la faille.

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Le séisme de 1906 à San Francisco - Le 18 avril 1906, un tremblement de terre a ravagé San Francisco, située dans le segment nord de la faille de San Andreas. Les estimations contemporaines évaluent ce séisme à environ 7,9 sur l'échelle de magnitude actuelle.

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Le séisme de 1906 à San Francisco - Ce tremblement de terre catastrophique a fait jusqu'à 3 000 victimes et anéanti plus de 80 % de la ville. Il reste l'un des séismes les plus meurtriers de l'histoire des États-Unis.

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Les forces de la nature - Une clôture, située à quelques kilomètres au nord-ouest de Woodville, a été déplacée de 2,6 m près de la faille de San Andreas après le séisme de San Francisco de 1906. Cette photo démontre de façon saisissante l'immense force que peut exercer la nature.

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Suivez le "Sentier du séisme" - Le "Earthquake Trail" (en français, "le Sentier du séisme"), situé au Point Reyes National Seashore, à une heure au nord de San Francisco, longe la faille de San Andreas. Lors du séisme de San Francisco de 1906, le terrain le long de la faille dans la région de Point Reyes s'est déplacé d'environ 6,5 m.

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Le séisme de 1989 à Loma Prieta - L'épicentre du séisme de Loma Prieta de 1989 se trouvait à environ 16 km au nord-est de Santa Cruz, sur une section de la faille de San Andreas. Deux secousses préliminaires modérées s'étaient produites en juin 1988 et en août 1989, annonçant le désastre à venir. La photo montre les dégâts dans le quartier Marina District de San Francisco après le tremblement de terre.

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Le séisme de 1989 à Loma Prieta - Le séisme de Loma Prieta a été considéré comme un signal d'alerte : ce segment de la faille de San Andreas avait été relativement inactif depuis les événements de 1906. Sur la photo, on voit les sections effondrées du viaduc de Cypress Street sur l'autoroute 880 à Oakland.

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Le séisme de 1994 à Northridge - Des flammes jaillissent d'une conduite de gaz éclatée près de Balboa Boulevard, après que des maisons à proximité aient été détruites par un incendie suite au séisme de magnitude 6,7 qui a frappé la région de Los Angeles le 17 janvier 1994. Bien que l'événement de Northridge se soit produit loin de la faille de San Andreas, il a une fois de plus démontré la vulnérabilité de la Californie face aux secousses sismiques.

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Couches sismiques -

À la tombée de la nuit, on peut observer les couches de terrain déformées par les tremblements de terre à l'endroit où la Route 14 traverse la faille de San Andreas près de Palmdale, en Californie. En 2006, les scientifiques avertissaient que, après plus de 300 ans de relative stabilité, le segment sud de la faille de San Andreas, au nord et à l'est de Los Angeles, avait accumulé une pression considérable, susceptible de provoquer un séisme majeur à tout moment.

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Californie, 2019 - Le 4 juillet 2019, un séisme de magnitude 6,4 a frappé la région de Ridgecrest, en Californie du Sud. Bien qu'aucun décès n'ait été signalé, les dommages aux infrastructures ont été considérables, et 3 000 personnes à Ridgecrest et dans les environs se sont retrouvées sans électricité.

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Le "Big One" est-il imminent ? - Deux jours plus tard, un autre séisme a secoué la même région, cette fois avec une magnitude de 7,1. Cet événement a suscité des inquiétudes parmi les résidents quant à la possibilité d'un "Big One" imminent. Les Californiens restent en alerte permanente face à un séisme catastrophique que les sismologues estiment largement en retard.

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Le projet SAFOD - Créé en 2002 dans le but de collecter des données géologiques sur la faille de San Andreas afin de prévoir et d'analyser les futurs séismes, le projet SAFOD, situé à Parkfield, a installé des capteurs géophones et des horloges GPS dans un forage traversant directement la faille.

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Vivre avec le risque -

Une carte présentant les sept principales failles de la baie de San Francisco, accompagnée des probabilités qu'un séisme de magnitude 6,7 ou plus se produise sur chacune d'elles entre 2003 et 2032.

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