© Getty Images

L'antiquité -

Depuis l'antiquité, la guillotine est une machine utilisée pour couper des têtes. Titus Manlius, homme politique et général romain, a fait décapiter son propre fils pour désobéissance. Le bourreau l'a tué à l'aide d'une lame tirée vers le bas à travers une fente pratiquée dans un échafaudage en bois.

© Public Domain

La guillotine -

Ce n'est qu'au Moyen-Âge que la guillotine a pris la forme qu'on lui connaît aujourd'hui, à savoir un cadre haut et vertical avec une lame lestée et inclinée suspendue au sommet. Un des premiers exemples de guillotine était le Halifax Gibbet (photo), un engin qui utilisait une tête de hache coulissante et qui était utilisé dans la ville de Halifax, en Angleterre, au XVIe siècle.

© Getty Images

James Douglas et la "Maiden" -

En 1546, les Écossais ont introduit la "Maiden", une guillotine rudimentaire mais efficace qui a été largement utilisée sous le règne de Marie reine d'Écosse. Elle a été utilisée pour la dernière fois en 1716. L'une des personnes exécutées par la Maiden a été James Douglas, 4e comte de Morton. La guillotine originale de 1546 est exposée au Musée National d'Écosse.

© Getty Images 

Medieval guillotine -

Un dispositif de décapitation appelé "planke" était utilisé en Allemagne et en Flandre au Moyen Âge. En Italie, les habitants l'appelaient "mannaia".

© Getty Images 

Joseph-Ignace Guillotin (1738–1814) -

Des machines d'exécution similaires existaient depuis des siècles, mais c'est à la fin de l'année 1789 que le nom officiel est apparu. Bien qu'il n'ait pas inventé la guillotine, Joseph-Ignace Guillotin, médecin et homme politique français, est à l'origine du nom du dispositif. 

© Getty Images 

L'évolution de la guillotine -

Joseph-Ignace Guillotin était opposé à la peine de mort mais avait concédé que la décapitation effectuée par une machine très rapide serait plus humaine et égalitaire que les décapitations à l'épée et à la hache. C'est donc ainsi qu'il a aidé à superviser le développement du premier prototype de guillotine.

© Getty Images 

Antoine Louis (1723–1792) -

C'est à Antoine Louis (photo), chirurgien et physiologiste français, que l'on doit la conception d'un prototype de la guillotine. L'appareil a été construit par un facteur de clavecin allemand nommé Tobias Schmidt.

© Public Domain

La première victime -

La toute première personne à avoir été exécutée par guillotine fut le criminel français Nicolas Jacques Pelletier, qui fut décapité le 25 avril 1792 devant l'Hôtel de Ville, sur la place de Grève à Paris. La mort de Pelletier a fait de la guillotine la seule méthode d'exécution civile légale en France jusqu'à l'abolition de la peine de mort en 1981.

© Getty Images

Louis Collenot d'Angremont (1748–1792) -

Louis Collenot d'Angremont, chef du Bureau militaire des Brigades de la Garde nationale de Paris et fervent partisan de la monarchie, s'est rendu célèbre en étant la première personne exécutée par la guillotine pour ses convictions politiques, le 21 août 1792.

© Getty Images

Inauguration de la guillotine -

Sur cette image, on peut voir Joseph-Ignace Guillotin et Antoine Louis dévoilant le fonctionnement de la guillotine à l'aide d'un modèle réduit. Joseph-Ignace Guillotin fut plus tard horrifié d'apprendre que la nouvelle machine devait être appelée guillotine, et il a voulu se détacher de cette relation entre son nom et l'appareil.

© Getty Images 

Louis Collenot d'Angremont (1748–1792) -

Le premier homme à avoir été guillotiné pour ses idées politiques fut Louis Collenot d'Angremont, chef du Bureau militaire des Brigades des gardes nationaux de Paris et royaliste convaincu. Les faits ont eu lieu le 21 août 1792.

© Getty Images

La Révolution Française -

Cette photo montre la prise de la Bastille qui a eu lieu le 14 juillet 1789. La Révolution française (1789-1799) a déclenché "la Terreur" au milieu des années 1790, lorsque des milliers de personnes considérées comme des "ennemis de la Révolution française" ont trouvé la mort sous la lame de la guillotine. 

© Getty Images 

L’exécution de Louis XVI -

La Terreur se caractérise par une série de massacres et de nombreuses exécutions publiques qui ont lieu en réponse à la ferveur révolutionnaire, au sentiment anticlérical et aux accusations de trahison. Cette image montre l'exécution de neuf jeunes immigrants condamnés à mort par un tribunal révolutionnaire en 1792.

Le roi Louis XVI de France a été décapité le 21 janvier 1793 à Paris, après avoir été condamné par le Tribunal révolutionnaire pour haute trahison.

© Getty Images

L’exécution de Marie-Antoinette -

L'épouse du roi a connu le même sort le 16 octobre 1793.

© Getty Images

L’exécution de Robespierre -

Le 27 juillet 1794, Maximilien Robespierre, chef radical des Jacobins et l'une des principales figures de la Révolution française, a été guillotiné avec plusieurs de ses complices.

© Getty Images 

La fin de la Révolution -

La fascination du public français pour la guillotine s'est atténuée à la fin du XVIIIe siècle, après avoir fait couler suffisamment de sang et coûté la vie à de nombreuses personnes. Cependant, les décapitations publiques ont continué dans le pays jusqu'en 1939.

© Getty Images 

Dernière exécution publique en France -

Elle a eu lieu le 17 juin 1939, lorsque le criminel et tueur en série allemand Eugen Weidmann a été guillotiné devant la prison Saint-Pierre à Versailles. Le futur acteur Christopher Lee, alors âgé de 17 ans seulement, avait assisté au "spectacle".

© Getty Images 

Destination finale -

En photo: la dernière guillotine de France exposée au Musée de la justice et des châtiments à Fontaine de Vacluse, près d'Avignon.

© Getty Images 

La guillotine et les Nazis -

Le troisième Reich d'Hitler privilégiait la guillotine comme moyen rapide et efficace d'éliminer les ennemis du régime. La guillotine est devenue une méthode d'exécution d'État dans les années 1930. Entre 1933 et 1945, quelque 16 500 personnes ont été victimes de cette méthode d'exécution. La photo montre le mémorial de la guillotine dans l'ancienne prison de Brandebourg-Görden, avec comme description: "1798 antifascistes ont été assassinés à cet endroit entre 1940 et 1945".

© Getty Images 

L'exécution de Hans et Sophie Scholl -

Hans et Sophie Scholl étaient membres de la Rose blanche, un mouvement de résistance non violente dans l'Allemagne nazie. Ils ont tous deux été guillotinés par les nazis à Munich le 22 février 1943. Il existe aujourd'hui un prix littéraire en leur honneur, le Geschwister-Scholl-Preis, et de nombreuses rues et écoles allemandes portent le nom des frères et sœurs Scholl.

© Getty Images 

L'exécution de Elisabeth Gloeden -

Sur cette photo, l'avocate allemande se tient devant les juges lors de son procès pour trahison au tribunal du peuple (Volksgerichtshof) à Berlin, en novembre 1944. Elisabeth Gloeden, son mari et sa mère ont accueilli des Juifs fuyant les persécutions nazies. À la suite de l'échec du complot du 20 juillet visant à assassiner Adolf Hitler, ils ont hébergé le général Fritz Lindemann, l'un des comploteurs. Ils ont malheureusement été trahis, arrêtés et exécutés à la guillotine à la prison de Plötzensee le 30 novembre 1944. Leur sort a été rendu public comme un avertissement par le régime nazi.

© Getty Images 

L'exécution de Horst Fischer -

Ce médecin allemand et membre de la SS a été guillotiné le 8 juillet 1966 à Leipzig, après avoir été condamné par la Cour suprême de la République démocratique allemande pour des crimes commis au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau pendant la Seconde Guerre mondiale.

© Getty Images

Une machine qui tue -

Sur cette photo, on peut voir une guillotine au camp de concentration de Dachau, près de Munich, photographiée le 18 avril 1945 lors de la libération de l'établissement par les troupes alliées.

© Getty Images 

L'exécution de Hans Vollenweider -

Le 18 octobre 1940, le criminel suisse Hans Vollenweider a été exécuté par guillotine: Il s'agit de la dernière fois que la Suisse a utilisé une telle méthode pour exécuter une condamnation à mort, et l'abolition de la peine de mort dans le pays était déjà prévue en janvier 1942.

© Getty Images 

L'exécution de Hamida Djandoubi -

Hamida Djandoubi, de nationalité tunisienne, est la dernière personne à avoir été légalement guillotinée dans le monde occidental. Le meurtrier condamné a été exécuté le 10 septembre 1977 à la prison des Baumettes à Marseille, en France.

© Getty Images 

La guillotine au Vietnam -

Au début des années 1960, le régime de Diem au Vietnam a mis en place des tribunaux militaires spéciaux mobiles qui ont été envoyés dans les campagnes afin d'intimider la population rurale. Des guillotines, qui avaient appartenu à l'ancienne puissance coloniale française, étaient fréquemment utilisées pour procéder à des exécutions sur place. La photo montre la guillotine utilisée dans la tristement célèbre prison française et vietnamienne de Hoa Lo, également appelée "Hilton de Hanoï".

© Getty Images 

L'utilisation de la guillotine -

L'utilisation de la guillotine comme méthode d'exécution légale était encore autorisée en Europe au XIXe siècle et au début du XXe siècle, tandis que dans l'hémisphère occidental, elle a été peu utilisée.

© Shutterstock 

L'île du Diable -

On voit ici l'ancien site de la guillotine française, près du pénitencier connu en France sous le nom de Bagne de Cayenne, mais plus connu sous le nom d'île du Diable, la plus grande des îles du Salut, dans la mer des Caraïbes, au large de la Guyane française.

Découvrez aussi: 30 théories sur la vie après la mort

Sources: (History) (The British Library) (History Today) (Euronews)

© Getty Images