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Bayer aux corneilles - Cette expression peut porter à confusion car on confond souvent bayer et bâiller. La différence est subtile mais l'expression signifie être rêveur, rester la bouche ouverte ou encore être en contemplation mais sans rapport aucun avec la fatigue. L'origine de corneilles remonte au XVIe siècle afin de parler de choses sans importance.

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Être fauché comme les blés - Remontant au XIXe siècle, cette expression fait référence aux champs de blés qui, une fois moissonnés, donnaient l'impression de vide, ruine. Faucher signifie ruine en argot et le blé est la référence à l'argent.

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Devoir une fière chandelle - Ce proverbe, signifiant "être reconnaissant à quelqu'un pour quelque chose" provient du cierge que l'on allume dans une église pour gratifier quelqu'un. Le mot fier prend ici le sens de grand et non d'orgueil.

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En faire tout un fromage - Entendu au XXe siècle, ce dicton ferait référence aux maîtres fromagers qui, à partir de lait, arrivent à créer toutes sortes de fromages.

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Faire chou blanc - Signifiant faire un coup pour rien, l'expression serait une dérive du mot coup, qui dans le Berry s'écrit "Choup" et de l'expression "faire un coup blanc"

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Avoir les deux pieds dans le même sabot - Difficile de savoir à quand remonte cette expression mais l'utilisation des sabots est une pratique courante jusqu'au XXe siècle. Le fait de mettre deux pieds dans la même chaussure donne une bonne représentation de ce que veut dire ce dicton, être maladroit, malaisé.

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Du lard ou du cochon? - Ce dicton indiquant l'hésitation entre un sens ironique ou un sens sérieux remonterait au XVIIIe siècle. Cela est directement lié au fait de ne pas pouvoir se décider entre la graisse du cochon, donc le lard, ou la viande de cochon.

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Avoir les dents longues - Au XIVe siècle, on utilisait cette expression pour dire que l'on avait faim mais avec le temps, cela est devenu plutôt synonyme d'ambition, d'avidité de richesses.

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Être le dindon de la farce -

Cette expression, signifiant se faire duper, remonterait au XVIIIe siècle et tiendrait son origine d'un spectacle qui consistait à mettre des dindons sur une plaque chauffée afin de les faire sauter. Cette farce faisait beaucoup rire les spectateurs. Une autre explication plus simple proviendrait du fait de déplumer le dindon, qui se fait donc avoir, et de le farcir ensuite.

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Aller se faire cuire un oeuf -

Ce dicton aurait été utilisé par les femmes qui, pour avoir la tranquillité de leurs hommes, leur disait d'aller cuisiner, faire cuire un œuf tout en sachant qu'ils ne savaient pas cuisiner. Une manière cordiale de demander la paix.

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Prendre son pied -

Aujourd'hui, cela signifie prendre du plaisir mais au XIXe siècle, le pied en argot pouvait faire référence au mot compte ou part. Les voleurs l'utilisaient pour dire qu'ils avaient leur compte. Cette expression se serait ensuite déportée vers le lit pour dire que la femme avait eu son compte sexuellement.

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Avoir la gueule de bois - Un dicton qui daterait du XVIIIe siècle afin de représenter une personne à la bouche sèche. La gueule étant le mot vulgaire de bouche et bois pour parler du côté asséché.

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Prendre des vessies pour des lanternes - Se faire des illusions ou se tromper sur quelque chose, telle est l'explication de cette expression. Remontant au Moyen-Âge, l'idée de tromperie était déjà présente puisque les vessies de porc étaient utilisées pour créer des récipients ressemblant fortement à des lanternes, ce qui pouvait tromper les passants sur l'utilité exacte de l'objet.

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L'habit ne fait pas le moine - Ce dicton incitant quiconque à ne pas juger en fonction des apparences, serait très ancien. D'origine médiévale, cette expression viendrait directement du latin et pourrait avoir une origine historique, François Grimaldi et d'autres soldats se seraient déguisés en moine pour ruser l'ennemi. Mais cela pourrait être juste une ironie par rapport à la vie de certains moines, pas si pieuse que cela.

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Avoir le nez creux - Avoir du nez ou le nez creux revient à dire la même chose: avoir une bonne intuition des choses. Ce proverbe serait utilisé depuis longtemps et le mot creux indiquerait juste que, pour ressentir les choses, il faut avoir le nez dégagé.

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S'occuper de ses oignons - Selon le "Dictionnaire du français non conventionnel", cette expression remonterait au temps où les femmes, pour faire un peu d'argent, cultivaient leurs oignons pour ensuite les vendre au marché. Si celles-ci embêtaient leurs maris, c'est ce qu'ils leur auraient répondu.

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Péter un plomb - Cette expression fait référence à la façon de gérer le surplus de courant avec des fils de plomb raccordant des boules de porcelaine. Il s'agit ici juste de faire un parallèle avec le cerveau humain, qui, quand il explose, rompt le fil de plomb comme l’électricité.

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Avoir la patate -

La pomme de terre était associée à la tête au XXe siècle et de ce fait, si la patate avait une bonne apparence, cela signifiait que la personne était en forme.

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De la poudre aux yeux - Cette expression serait utilisée depuis le XIIe siècle et avait une autre signification: devancer son adversaire. Ceci dû au fait que, lors d'une course, celui devant envoyait de la poussière à ceux derrière lui. En rapport à cette poudre envoyée aux yeux des autres, le proverbe a ensuite pris un sens d'illusion, d'apparences trompeuses.

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Petite pluie abat grand vent - Désignant ce petit rien qui apaise de grands maux, l'origine de cette expression n'est pas définie mais on la trouve dans les écrits au XVe siècle.

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Se prendre un râteau -

Le proverbe est aujourd'hui utilisé lors d'un rendez-vous manqué avec une personne qui, de toute apparence, n'est pas intéressée. L'image du râteau est assez récente et aurait été utilisée en rapport au ressenti que l'on peut avoir lorsque l'on marche sur un râteau et que le bâton se retourne contre le visage. Le ridicule de la situation rappelle donc l'état de la personne qui se prend un râteau.

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Raconter des salades -

Lorsque l'on raconte des salades, cela signifie que l'on transforme la réalité pour la rendre plus agréable. C'est le même principe que la composition d'une salade, avec différents ingrédients qui la rend agréable à regarder et manger.

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Mettre son grain de sel - Ce dicton a pour signification le fait de s'immiscer dans une histoire ou affaire sans y apporter un plus-value positive. Entendue au courant du XXe siècle, cette expression serait d'origine latine et viendrait du grain de sel qui s'intercale entre deux choses, sans interprétation positive ou négative.

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Avoir une araignée au plafond - Cette expression aurait été entendue au XIXe siècle dans le milieu des prostituées pour parler d'une personne démontrant une folie non dangereuse pour les autres. La référence au plafond se rapporte au sommet du crâne dans lequel pouvait se nicher des araignées.

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Vieux comme Hérode - On utilise ce dicton lorsque l'on parle d'une chose qui est très ancienne. Mais le souci d'utiliser Hérode Ier le Grand est que celui-ci a vécu 69 ans. Même si c'était un bel âge pour l'époque, cela n'est pas non plus très long mais l'expression se réfère plus à la période de règne qui a démarré en 73 avant Jésus-Christ.

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Pisser dans un violon - Cette expression interpelle, mais malheureusement, son origine reste incertaine. Le mot pisser est devenu vulgaire seulement durant le XIXe siècle et était donc couramment utilisé. Mais concernant le violon, difficile de savoir pourquoi cet instrument et pas un autre. Dans tous les cas, ne pissez pas dans votre violon, cela ne servirait à rien!

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Avoir des yeux de Merlan frit - Cette drôle d'expression remonterait au XIXe siècle et serait liée à la forme des yeux que prenait le merlan quand il était grillé, ressemblant à celle de personnes ébahies, aux regards niais. Cette façon de dire serait aujourd'hui utilisée à la place "faire des yeux de carpe frite". Un poisson peut en remplacer un autre!

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Passer l'arme à gauche - Cette expression serait d'origine militaire et directement lié au danger de mort inhérent à ce métier. Mais plusieurs théories sont possibles comme celle de l'erreur de manipulation des soldats ou encore le fait que, quand ils faisaient la sieste, les soldats mettaient l'arme à gauche de leurs pieds.

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Mi-figue, mi-raisin -

Cela se dit d'une personne qui ne sait pas trop se positionner, à la fois contente et mécontente. La figue et le raisin étaient les fruits secs préférés en temps de carême. Ils ont donc été utilisés dans plusieurs expressions et au XVIIe siècle, on utilisait le mot "moitié" qui s'est raccourci en mi et l'opposition entre les deux fruits viendrait du côté sucré du raisin et la figue plus sèche, associée à la fiente.

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