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Les échecs -

Au fil de l'histoire, les échecs ont été interdits dans de nombreux pays, à commencer par la Perse en 644, en raison de craintes qu'ils n'encouragent les jeux d'argent. Avec le temps, ce jeu de société ancestral a également été proscrit en Égypte, en France, en Afghanistan et au Japon. Aujourd'hui encore, les échecs sont interdits en Arabie saoudite, probablement pour des raisons religieuses discutables, mais aussi parce que les dirigeants du pays considèrent ce jeu comme une simple perte de temps.

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Noël -

Au milieu du 17e siècle en Angleterre, Noël était perçu par les puritains comme une fête interdite. Fidèles à leur interprétation rigide du christianisme, ils l'ont rapidement bannie. Dans la même veine, les puritains de la Nouvelle-Angleterre, ayant entendu parler de cette interdiction, ont adopté une mesure similaire.

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Le pop-corn -

Pour beaucoup, savourer un pot de pop-corn fait partie intégrante de l'expérience cinématographique. Pourtant, durant l'ère du cinéma muet, il a été interdit dans les salles obscures, car des sénateurs américains le considéraient comme un aliment réservé aux classes populaires. Cette vision élitiste a radicalement changé pendant la Grande Dépression, avec l'arrivée des premiers films parlants, lorsque les exploitants de cinéma ont compris le potentiel lucratif de la vente de pop-corn à une clientèle de masse.

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Le boulingrin -

Couramment pratiqué dans les pays du Commonwealth, ce sport paisible est un cousin du bowling et il est difficile d'imaginer qu'il ait pu être interdit. Il a malencontreusement été victime des caprices d'Édouard III, ainsi que d'autres rois britanniques de l'époque. Ces monarques craignaient que ce jeu ne détourne la population de la pratique du tir à l'arc, une compétence cruciale dans le contexte tumultueux et souvent violent du Moyen Âge.

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Le football -

Le football a vu le jour en Grande-Bretagne, mais au début du 14e siècle, le roi Édouard II a décidé de l'interdire, prétextant qu'il causait beaucoup trop de bruit et risquait de semer la discorde sociale (ce qui, il faut l'admettre, n'était pas entièrement faux). Édouard III a été encore plus sévère en bannissant tous les sports à l'exception du tir à l'arc. Les monarques britanniques qui lui ont succédé n'ont pas été plus tendres avec le "ballon rond" : les rois Richard II, Henri IV et Henri V ont également mis le football hors-jeu durant leurs règnes.

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Les cartes de crédit -

Les premières cartes de crédit émises par les banques ont fait leur apparition aux États-Unis en 1958, mais pour les femmes, ce moyen de paiement pratique restait hors de portée. Bien qu'elles n'en soient pas officiellement exclues, les femmes désireuses d'obtenir une carte de crédit devaient franchir de nombreux obstacles. Les femmes mariées, par exemple, devaient faire signer leur demande par leur époux, tandis que les veuves et les célibataires étaient contraintes de trouver un homme pour cosigner leur dossier. Ce type de discrimination a perduré jusqu'en 1974, lorsque le Congrès a adopté "l'Equal Credit Opportunity Act" (en français, "Loi sur l'égalité des chances en matière de crédit"), qui interdisait aux créanciers de discriminer les demandeurs de crédit sur la base de la race, de la couleur, de la religion, de la nationalité, du sexe, du statut marital ou de l'âge.

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Les saucisses -

Pendant la Première Guerre mondiale, l'Allemagne et ses alliés ont interdit les saucisses. La raison ? Les sacs étanches à l'air qui contenaient l'hydrogène permettant aux dirigeables Zeppelin de rester en altitude étaient fabriqués à partir de boyaux de vaches, utilisés également pour la fabrication des saucisses. Chaque Zeppelin nécessitait les boyaux d'environ 250 000 vaches pour produire le nombre de sacs requis, selon Farm Progress.

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Les cafés -

En 1675, le roi Charles II a promulgué une loi interdisant les cafés. Le monarque anglais craignait que ces lieux ne favorisent l'incitation à la révolte ou la préparation de complots contre la couronne. De plus, l'atmosphère conviviale et intime des cafés était perçue comme un terreau idéal pour la sédition et la révolution. Fait curieux, le roi a annulé cette interdiction deux jours avant son entrée en vigueur.

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Les maillots de bain -

Au début du 20e siècle, les maillots de bain pour femmes étaient jugés si indécents qu'ils ont été bannis des plages et des piscines publiques. Ce qui paraît surprenant, sachant qu'à l'époque ces tenues consistaient généralement en une pièce unique avec une jupe descendant jusqu'aux genoux et des bas. Quant aux hommes, ils devaient se rendre à la plage vêtus d'une combinaison en laine.

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Les maillots de bain -

La demande de restrictions sur les maillots de bain s'est poursuivie avec l'interdiction généralisée du bikini peu après son introduction en 1946. La France, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, l'Australie, et certaines régions des États-Unis ont prohibé son utilisation. L'opposition au bikini s'est encore intensifiée lorsqu'il a été banni des concours de beauté à l'échelle mondiale.

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La pomme de terre -

La pomme de terre, aujourd'hui incontournable dans de nombreux pays, avait été interdite en France en 1748, car on la considérait bonne uniquement pour nourrir le bétail. De plus, les Français croyaient alors que la consommation de pommes de terre provoquait la lèpre. Heureusement, Antoine-Augustin Parmentier, pharmacien et agronome, a réussi à dissiper ces idées reçues après avoir été fait prisonnier par les Prussiens, qui l'ont nourri de pommes de terre sans qu'il n'en souffre le moindre mal.

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Le ballet -

En 2001, le président turkmène de l'époque, Saparmourat Niyazov, a interdit l'opéra et le ballet, qu'il ne considérait pas en adéquation avec l'esprit national. Quatre ans plus tard, dans le but de mettre fin à l'habitude des stars turkmènes de chanter en play-back dans les émissions, il a banni de la télévision, des spectacles publics et même des mariages toute forme de musique pré-enregistrée. Son successeur, Gourbangouly Berdymoukhamedov, a par la suite levé de nombreuses interdictions instaurées par Niyazov.

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Le chintz -

À la fin du 17e siècle, la popularité croissante en Europe du chintz, un textile originaire d'Inde  et vieux de plusieurs millénaires, a tellement augmenté que les marchés européens du coton et des textiles locaux en ont souffert. La France a alors imposé une interdiction d'importation de ce matériau, suivie par la Grande-Bretagne. D'autres pays ont également adopté des restrictions similaires.

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Le nombril féminin -

En 1951, les puritains de la National Association of Broadcasters aux États-Unis ont décrété que le nombril féminin était bien trop osé pour être montré à la télévision. Cette interdiction de montrer les ventres de femmes à l'écran n'a été levée qu'en 1983.

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La harpe -

L'instrument national de l'Irlande est la harpe. Au 16e siècle, les tensions entre l'Angleterre et l'île d'Émeraude étaient si fortes que la Couronne anglaise a jugé les harpistes irlandais dangereux en raison de leur pouvoir et de leur influence potentielle. Ceux qui étaient surpris en train de jouer de la harpe étaient pendus, et leurs instruments détruits.

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Le mariage interracial -

Le mariage et les relations intimes entre personnes de races différentes ont longtemps été interdits aux États-Unis jusqu'à l'arrêté historique de la Cour suprême du 12 juin 1967 en Virginie, qui a annulé les lois interdisant les mariages interraciaux. D'autres pays ont été plus lents à suivre. L'Afrique du Sud, par exemple, n'a abrogé les lois interdisant le mariage et les relations intimes entre personnes blanches et celles d'autres races qu'en 1985.

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Les pantalons -

Au début du 19e siècle à Paris, une femme portant un pantalon, considéré comme un vêtement masculin, risquait d'avoir des démêlés avec la loi, sauf si elle obtenait une autorisation préalable. Cependant, cette autorisation n'était accordée qu'aux femmes cavalières ou à celles souhaitant faire du vélo. Fait étonnant, ce décret archaïque était encore en vigueur en 1969, alors que les policières portaient déjà des pantalons dans leur uniforme. La loi a finalement été abrogée le 31 janvier 2013.

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Les trench-coats -

Les trench-coats ont été conçus à l'origine pour les officiers de l'armée britannique avant la Première Guerre mondiale, et leur image reste associée au monde militaire. Aux États-Unis, de nombreux établissements scolaires ont interdit ce manteau après la fusillade de Columbine en 1999, où les deux assaillants ont été aperçus portant de longs trench-coats noirs. La personne figurant sur cette photo est un mannequin.

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La divination -

La divination a longtemps été illégale dans de nombreux États américains, et elle l'est toujours au Minnesota, en Caroline du Nord, en Oklahoma, en Pennsylvanie et dans le Wisconsin !

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Le flipper -

Il fut un temps où les États-Unis ont interdit les machines de flipper, notamment au début des années 1940 jusqu'en 1976 à New York. La raison ? Le flipper était assimilé à un jeu d'argent, accusé de dépouiller les écoliers de leurs précieuses petites pièces.

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Le golf -

Une loi absurde interdisant de jouer au golf le dimanche dans l'État de New York a finalement été abrogée en 1952. Auparavant, pratiquer ce sport ce jour-là était considéré comme une profanation du sabbat. Historiquement, la pratique du golf le dimanche avait également déplu à Jacques II d'Écosse au milieu du 15e siècle, lorsqu'il a interdit ce sport au profit du tir à l'arc.

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Être communiste -

Aux États-Unis, durant la "Peur rouge" des années 1950, il était interdit d'adhérer au Parti communiste. Ce n'est qu'à la fin des années 1960, lorsque la guerre froide a commencé à s'apaiser, que la Cour suprême a entrepris de revenir sur cette législation controversée.

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L'élevage de carpes -

Sous la dynastie Tang, de 618 à 907, l'empereur chinois Taizong a interdit l'élevage et la consommation de la carpe, un aliment de base de la cuisine chinoise. La raison ? Purement vaniteuse : le mot "carpe" ressemblait trop au nom de famille de l'empereur en chinois !

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La danse -

La "Cabaret Law", adoptée à New York en 1926, interdisait de danser dans un établissement sans licence de cabaret et n'a été abrogée qu'en 2017. Au fil des années des célébrités telles que Frank Sinatra, Billie Holiday et Ray Charles ont protesté contre cette loi.

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L'adultère -

L'adultère demeure illégal dans de nombreux pays à travers le monde. Aux États-Unis, jusqu'au milieu des années 1950, les relations sexuelles consenties entre une personne mariée et un tiers étaient interdites dans la majorité des États. Aujourd'hui, les relations extraconjugales sont toujours considérées comme un délit dans 16 États ainsi qu'à Porto Rico.

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Le droit de vote -

Le droit de vote des femmes a une histoire longue et controversée. Aux États-Unis, l'adoption du 19e amendement le 26 août 1920 a permis à 26 millions d'Américaines de devenir officiellement éligibles au vote. En 1928, les femmes d'Angleterre, du Pays de Galles et d'Écosse ont, à leur tour, obtenu le droit de vote aux mêmes conditions que les hommes.

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Le Trapper Keeper -

Des années 1970 aux années 1990, le Trapper Keeper, célèbre classeur à anneaux, était l'accessoire indispensable pour les lycéens américains. Mais au début des années 2000, il a été interdit dans de nombreuses écoles, en raison du bruit répétitif du scratch Velcro que les élèves faisaient en l'ouvrant et le fermant sans cesse en classe. Malgré tout, le Trapper Keeper est encore produit aujourd'hui, décliné sous différents thèmes.

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Le terme "mate!" -

"G'day, mate!" (en français, "Salut mon pote!") est une salutation populaire en Australie. Pourtant, en 2005, le gouvernement australien a tenté de réprimer cette expression emblématique en interdisant aux agents de sécurité du Parlement à Canberra d'appeler les gens "mate". Cette décision a rapidement provoqué un tollé, les Australiens de tout le pays exprimant leur attachement à ce mot familier pour désigner un ami. Face à cette réaction, le décret a discrètement été abandonné.

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L'alcool -

L'une des interdictions les plus célèbres de l'histoire est celle de l'alcool aux États-Unis dans les années 1920 et au début des années 1930, période connue sous le nom de Prohibition. Le pays tout entier devait alors devenir "sec", du moins en théorie. En réalité, la mise en application de cette nouvelle législation s'est avérée difficile. L'interdiction a même favorisé la production et la vente illégales d'alcool, la prolifération des bars clandestins, ainsi qu'une augmentation de la violence des gangs et du crime organisé. La Prohibition a finalement pris fin en 1933.

Sources: (Tasting Table) (Bankrate) (BBC) (Women's Wear Daily) (Farm Progress) (History) (ISI Dublin) (Institute for Justice and Reconciliation) (Justia US Supreme Court Center) (FindLaw) (The New York Times) (Newsweek) 

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