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Qu'est-ce que la signalisation ? -

Ce terme peut s'appliquer à tous les procédés cognitifs, les techniques architecturales ou technologiques qui aident les humains à trouver leur chemin à travers le monde. C'est la manière dont nous arrivons d'un point A à un point B.

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Depuis combien de temps l'utilisons nous ? -

Nous l'utilisons depuis la naissance de l'humanité: les chasseurs-cueilleurs traquaient les troupeaux de gibiers, migraient selon les saisons et parcouraient de longues distances chaque jour pour se procurer de la nourriture, en utilisant diverses techniques pour s'orienter quotidiennement.

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La signalisation polynésienne -

Ce sont les premiers habitants de Polynésie qui disposaient des techniques d'orientation les plus impressionnantes et les plus logiques. Les voyages par bateau étaient une nécessité pour favoriser le commerce et la communication entre les communautés, au sein de l'Océan Pacifique constitué de 1 000 îles.

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Les premiers navigateurs -

Les premiers polynésiens étaient les meilleurs navigateurs du monde, on pense qu'ils ont commencé leur voyage dans le sud de l'océan Pacifique en passant par le sud-est de la Chine. Ils maîtrisaient mystérieusement les eaux pour des raisons sociétales, commerciales et religieuses.

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Les guildes des navigateurs -

Les navigateurs considéraient chaque île comme leur maison. Ils ont établi des règles concernant la navigation ainsi que la construction de bateaux, et étaient chargés de soutenir les peuples en cas de famine, de fortes pluies ou d'autres difficultés.

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La richesse des traditions orales -

Durant des années, les techniques des polynésiens pour trouver leur chemin sont restées un mystère absolu. On les évoquait et les transmettait seulement par des traditions orales telles que des chansons, des poèmes ou des histoires de générations en générations. C'est seulement lorsqu'elles ont été publiées dans les livres d'Histoire des écoles, qu'elles sont devenues populaires à notre époque.

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La pieuvre -

Selon les traditions orales, la Polynésie a la forme d'une pieuvre dont la tête est l'île Raìātea. On la retrouvait dans les contes polynésiens, sous le nom de la Grande Pieuvre de la Prospérité, le Commencement du Ciel et de la Terre, ou la légendaire Pieuvre de Muturangi.

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Suivre les oiseaux -

Le fait de suivre les oiseaux aidait les navigateurs à se frayer un chemin dans le labyrinthe des eaux polynésiennes. Pour cela, il fallait savoir reconnaître quelle espèce d'oiseau appartenait à quelle île, leur habitude de pêche, ainsi que la période et les terres où ils migraient. Ceux qui naviguaient sur les 4 270 km qui séparent Tahiti de la Nouvelle-Zélande, pouvaient suivre des volées de coucous à longue queue (photo ci-joint) d'une rive à l'autre.

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Regarder les étoiles -

L'une des techniques les plus conventionnelles restait de lever la tête lorsque la nuit arrivait. En connectant chaque étoiles qui restaient près de l'horizon de destination en destination, les navigateurs créaient des cartes mentales stellaires qui les aidaient à voyager d'îles en îles. Elles étaient même utilisées pour calculer l'altitude d'un bateau par rapport à sa destination.

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La tête dans les nuages -

Même lors des jours les plus nuageux, le ciel donnait des réponses aux navigateurs. Les différences infimes entre la réflexion de la lumière sur les eaux profondes et les eaux peu profondes pouvaient provoquer des changements subtils, presque imperceptibles, de la couleur de l'horizon. Cette transformation permettait d'indiquer la direction de la terre et même d'identifier des îles spécifiques.

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Le mouvement de l'océan -

La culture polynésienne est très probablement la plus liée à la mer: il suffisait aux navigateurs de fixer l'eau pour décoder leur localisation ou de se fier aux différents rythmes de la mer, qui leur étaient familiers, entre chaque îles ou atolls.

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La forme des houles -

Même sur de longues distances, loin de l'île la plus proche, les navigateurs pouvaient se fier aux mouvements du vent dans l'eau. Ils créaient des schémas de houle (photo ci-joint) pour déterminer quelle île s'associait à quel type de mouvement dans l'océan. Ces représentations étaient le seul matériel physique de signalisation utilisé par les anciens navigateurs.

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La magie de te lapa -

Te lapa est un phénomène légendaire inexpliqué qui aidait les navigateurs à trouver leur chemin dans le passé, comme aujourd'hui. On le décrit sous forme de lumière qui danse sur l'océan ou sous la surface des eaux les plus proches du rivage d'une île. Te lapa se situe à environ 160 km de la côte et aucun scientifique n'a pu l'expliquer. Certaines hypothèses stipulent qu'il est lié à un changement dans la composition de l'eau, des houles profondes ou à la bioluminescence (photo ci-jointe).

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Qui est le premier à avoir découvert l'Antarctique ? -

Nous ne connaissons pas les distances exactes des voyages des navigateurs polynésiens, mais des preuves de terres radiocarbones du pays ont été retrouvées jusqu'aux îles Auckland subantarctiques. Un conte populaire raconte également qu'un navigateur des îles Cook est arrivé jusqu'au sud et a trouvé "un endroit où règne un froid glacial et où des structures semblables à des rochers se dressent sur une mer solide". Les spécialistes pensent qu'il s'agit d'une description de la barrière de Ross, située en bordure de l'Antarctique continental...

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Les premières correspondances transpacifiques -

La question de savoir si les Polynésiens ont atteint ou non les Amériques fait toujours débat, alors qu'il existe des preuves solides: du carbone datant de 1000 ap. J-C. et des patates douces d'Amérique du Sud on été trouvés autour de la Polynésie, et auraient probablement été transportés par les navigateurs. Ce sont les seuls qui auraient pu accomplir cet exploit avant l'époque des Grandes Découvertes !

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Trouver son chemin aujourd'hui -

Les techniques pour trouver son chemin ont évolué au fil des siècles mais les principes restent les mêmes. La connaissance de son environnement, l'utilisation de repères, de sensations familières, et l'organisation collective sont les piliers de l'orientation dans les villes, les mers et les cieux de notre époque contemporaine.

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L'orientation -

Les experts ont identifié les quatre principes de la signalisation. La première est l'orientation: il faut d'abord savoir où l'on se trouve avant de savoir comment se rendre là où l'on veut aller. Nos repères et la connaissance de notre environnement sont les meilleurs outils à notre disposition.

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Le choix de votre itinéraire -

La seconde étape est appelée "le choix de votre itinéraire". Une fois que vous savez où vous êtes, l'objectif est de savoir exactement comment arriver à votre destination. Plusieurs options s'offrent à vous, mais vous devez visualiser mentalement quel chemin est le plus rapide et le plus efficace.

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Le choix de votre itinéraire -

Une fois votre itinéraire décidé, vous passerez le reste de votre voyage à le surveiller. Tout comme les anciens navigateurs, les voyageurs et les piétons d'aujourd'hui, utilisent leurs repères familiers pour s'assurer s'ils suivent le bon chemin, ou s'ils doivent faire marche arrière.

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La reconnaissance de votre destination -

Bien connaître votre destination est probablement l'un des critères les plus importants de votre voyage. Vous saurez comment ne pas aller trop loin pour éviter de perdre votre temps, comme votre énergie.

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La signalisation moderne -

Au fur et à mesure de l'avancée des civilisations et du progrès de la technologie, il est devenu beaucoup plus facile de trouver son chemin grâce à de nouveaux outils. Les cartes, les panneaux de signalisation ou les systèmes GPS, nous permettent de limiter l'utilisation de notre cerveau, et donc de ne pas tout faire par nous-même.

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Se déplacer en ville -

Des centaines d'années auparavant, les habitants des grandes villes devaient mémoriser une tonne d'informations à propos de leur maison et de ses environs. Aujourd'hui, il n'a jamais été si facile de traverser la ville grâce à un plan, aux panneaux de signalisation et à la technologie.

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Les repères et les cartes mentales -

Des points de repères comme l'Opéra de Sydney ou la Tour Eiffel sont des outils indispensables, pour retrouver son chemin dans une ville que l'on ne connaît pas. Une fois que l'on se souvient où ils se trouvent, les cartes que nous créons deviennent plus claires et plus complètes.

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Trouver son chemin grâce à l'architecture -

Comme l'architecture s'est développée et s'est adoptée à un paysage en constante évolution, l'orientation est devenue un outil précieux dans la construction des bâtiments et des quartiers.

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L'image de la ville -

Le terme américain désignant le concept de la signalisation a été utilisé pour la première fois, architecturalement, par Kevin A. Lynch dans son livre de 1960 "L'image de la cité". Il l'a définit de la manière suivante: "une utilisation et une organisation cohérentes de signaux sensoriels définis provenant de l'environnement externe." En ajoutant les 5 éléments de signalisation de l'architecture moderne: "les chemins, les bords, les quartiers, les nœuds (point d'intersection, places, gares...) et les points de repères".

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Trouver son chemin et le montrer -

Depuis la publication du livre de Kevin A. Lynch, le terme de "wayshowing", que l'on peut traduire par "montrer la voie" a émergé. Il se réfère à tous les points de repères intentionnellement installés au sein d'une zone. Sans eux, il serait beaucoup plus stressant de se rendre à l'aéroport ou de s'y retrouver dans un centre commercial bondé.

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En temps de crise -

C'est la responsabilité des urbanistes et des architectes de rendre les zones importantes faciles d'accès. Par exemple, les hôpitaux doivent être construits de manière intuitive et correctement cartographiés pour les personnes en situation de danger, engagées dans une course contre la montre.

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Les outils technologiques -

Même si ces outils facilitent grandement nos déplacements au quotidien, ils ont diminué nos capacités à nous orienter naturellement. Des millions de personnes utilisent un GPS pour se repérer et il est rare de se perdre, ce qui codifie également le centre de navigation spatiale de l'hippocampe du cerveau.

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L'homme et la machine ne font plus qu'un -

Aujourd'hui, l'orientation est généralement le fruit d'une collaboration entre nos cinq sens humains, les technologies portables et les environnements bien délimités de notre époque contemporaine. Demain, ces trois éléments seront peut-être indissociables.

Sources:(SEGD) (Bioradiations) (Travel Wayfinding)

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