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Qu'est-ce que la taxidermie ? -

La taxidermie consiste à conserver le corps d'un animal par empaillage ou montage (sur une armature).

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Les origines du mot -

La taxidermie vient des mots grecs taxis et derma, qui signifient "arrangement/ordre" et "peau". Les premières références à ce mot remontent au début des années 1800.

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Une habitude millénaire -

L'un des premiers types de conservation des animaux remonte à l'Égypte ancienne, plus précisément au processus de momification (chats momifiés).

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La momification et la taxidermie font appel à des techniques différentes -

Ce ne sont pas tout à fait les mêmes concepts, car des techniques différentes, dans des buts différents, sont utilisées. "Les momies ont été créées dans un contexte religieux, contrairement à la taxidermie, qui s'est développée à partir d'une curiosité pour la nature", écrit la conservatrice Amandine Péquignot.

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La naissance de la taxidermie moderne -

On estime que la taxidermie a débuté au 16ᵉ siècle en Europe. C'est à cette époque que les méthodes et les produits chimiques nécessaires au processus ont été mis au point.

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La naissance de la taxidermie moderne -

Mais ce n'est qu'au 19ᵉ siècle que la taxidermie s'est imposée.

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La Grande Exposition -

En 1851, Londres a accueilli la Grande Exposition, qui présentait de nombreux exemples de taxidermie, dont un éléphant taxidermisé.

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Un art populaire -

La taxidermie est devenue un passe-temps populaire à l'époque, et des personnalités célèbres comme Theodore Roosevelt ont pris des cours pour apprendre à maîtriser cet art.

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À l'époque victorienne -

L'art d'"humaniser" les animaux empaillés est également devenu populaire. Le taxidermiste de l'époque victorienne Walter Potter, par exemple, les habillait et les plaçait dans des décors humains.

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Le Capitaine James Cook -

La taxidermie a joué un rôle important dans les expéditions du capitaine Cook dans le Pacifique Sud. Elle permettait de conserver les animaux. On pense que la première peau de kangourou a été rapportée par le capitaine Cook à Londres en 1771.

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Le Capitaine James Cook -

Certains spécimens d'oiseaux rapportés des expéditions du capitaine Cook sont exposés au Natural History Museum de Londres.

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Un ancien esclave a enseigné la taxidermie à Charles Darwin -

Un ancien esclave de Guyane nommé John Edmonstone, qui avait appris la taxidermie auprès du naturaliste Charles Waterton, a enseigné à Charles Darwin comment conserver les spécimens qu'il collectionnait.

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Un ancien esclave a enseigné la taxidermie à Charles Darwin -

Darwin a écrit à sa sœur qu'Edmonstone "gagnait sa vie en empaillant des oiseaux, ce qu'il faisait très bien. Il me donnait des leçons contre rémunération, et j'avais souvent l'habitude de m'asseoir avec lui, car c'était un homme très agréable et intelligent".

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Les premiers montages de taxidermie -

Au début, les animaux étaient bourrés de chiffons et de sciure de bois, ce qui affectait l'anatomie des créatures.

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Un aspect déformé -

Cela a façonné la façon dont nous imaginions les animaux, tels que le dodo, aujourd'hui disparu. Aujourd'hui, les taxidermistes peuvent sculpter et étirer la peau des animaux à l'aide d'un mannequin ou enrouler la forme du corps à l'aide d'une ficelle, comme ils le faisaient à l'époque victorienne.

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Le public pensait que l'ornithorynque était une farce -

Le capitaine John Hunter a envoyé le premier spécimen d'ornithorynque en Angleterre en 1798. Mais certains scientifiques ont pensé que l'on avait tout simplement cousu un bec de canard à un castor !

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Le public pensait que l'ornithorynque était une farce -

"Il excite naturellement l'idée d'une préparation trompeuse par des moyens artificiels", écrivait le zoologiste anglais George Shaw en 1799.

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La première compétition de taxidermie aux États-Unis -

Elle a eu lieu en 1880 et a été remportée par l'œuvre du taxidermiste William Temple Hornaday, "A Fight in the Tree-Tops" (litttéralement "Une bagarre dans la canopée"), qui mettait en scène deux orangs-outans.

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Le changement d'objectif de la taxidermie -

Cette pratique scientifiquement exacte a incité d'autres taxidermistes à rechercher l'exactitude dans leurs montages.

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Les expositions -

Les dioramas que l'on trouve aujourd'hui dans plusieurs musées sont assez précis. En 1889, Carl Akeleyc a créé le premier diorama d'habitat aux États-Unis. Exposé au Milwaukee Public Museum, il représentait des rats musqués.

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Carl Akeleyc -

Les compétences de Carl Akeleyc sont mentionnées dans les mémoires de sa femme. Elle a écrit qu'il "ouvrait les animaux comme un chirurgien plastique de Park Avenue", pour décrire le niveau de détail de ses incisions.

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L'utilisation de l'arsenic -

L'arsenic a été l'un des premiers conservateurs utilisés en taxidermie. Les oiseaux morts, comme les oiseaux chanteurs, étaient très appréciés sur les chapeaux des dames à l'époque victorienne. Il va sans dire que porter un chapeau contenant de l'arsenic n'était pas bon pour la santé !

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L'utilisation de l'arsenic -

Le jeune Theodore Roosevelt a un jour tenté d'acheter une livre d'arsenic à des fins de taxidermie et s'est vu opposer un refus. "On m'a informé que je devais amener un témoin pour prouver que je n'allais pas commettre de meurtre, de suicide ou toute autre chose [épouvantable] de ce genre, avant de pouvoir l'obtenir", a-t-il écrit.

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La terminologie -

La taxidermie possède sa propre terminologie. Un exemple serait un "spécimen", qui est une réplique exacte d'un animal tel qu'on le trouverait à l'état sauvage.

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La terminologie -

Cela diffère d'un "trophée", qui serait par exemple une tête d'animal accrochée au mur.

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Le rhinocéros de Versailles -

Le rhinocéros de Louis XV, tué par un révolutionnaire en 1793, a été taxidermisé. Sa peau est toujours exposée au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.

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Les compétitions -

Dans les concours de taxidermie, il existe une catégorie appelée "re-création". Les taxidermistes essaient de créer un animal sans utiliser aucune de ses parties réelles (il est possible d'utiliser des parties naturelles d'un autre animal, mais pas de l'animal en question).

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Les re-créations -

Un exemple serait la fabrication d'un aigle avec des plumes de poulet ou de dinde.

Sources: (Mental Floss) (The Washington Post)

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