Tests médicaux et influenceurs : une tendance à haut risque ? -

Les influenceurs des réseaux sociaux sont de plus en plus nombreux à promouvoir des tests médicaux en accès direct, comme les IRM ou les bilans de fertilité. S'ils en vantent les bénéfices, ils passent souvent sous silence les risques associés. Or, une étude récente met en garde contre ces recommandations : en l’absence de supervision médicale, ces tests peuvent être trompeurs et générer une anxiété inutile.

Faut-il vraiment leur faire confiance ? Décryptage des dangers cachés et de l'importance d’un avis médical avant toute décision de santé.

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Les influenceurs à l’assaut des tests médicaux -

Une étude australienne, publiée dans JAMA Network Open, a analysé plus de 1 000 publications d’influenceurs sur les réseaux sociaux portant sur cinq types de tests médicaux.

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Une promotion biaisée -

Les chercheurs ont découvert que ces influenceurs, totalisant une audience de 194 millions d’abonnés, mettaient principalement en avant les avantages de ces tests médicaux, tout en passant largement sous silence leurs risques potentiels.

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Types de tests -

Les influenceurs mettent en avant des tests en accès direct, allant de l’IRM corps entier aux analyses du microbiome intestinal, en passant par les tests génétiques de dépistage du cancer, les bilans hormonaux et les évaluations de fertilité AMH.

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Prudence face aux recommandations -

Alors que ces tests gagnent en popularité grâce aux influenceurs, il est essentiel d’évaluer leur fiabilité et les risques qu’ils peuvent représenter.

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Tests génétiques de dépistage du cancer -

Présentés comme capables de détecter précocement 50 cancers, ces tests ont une fiabilité limitée et peuvent générer un stress inutile.

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IRM corps entier -

Présentées comme un outil de dépistage précoce, ces IRM peuvent toutefois manquer de précision dans l’identification des problèmes de santé.

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Tests sanguins de testostérone -

Souvent mis en avant pour évaluer l’équilibre hormonal, ces tests ne sont pourtant pas indispensables pour tout le monde.

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Test AMH -

Surnommé le "test de l’horloge biologique", il évalue la réserve ovarienne, mais ne constitue pas un indicateur fiable de la fertilité.

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Test du microbiome intestinal -

Ces tests analysent la composition bactérienne du système digestif, mais leur capacité à prédire des problèmes de santé reste scientifiquement incertaine.

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Des risques passés sous silence -

Dans 85 % des publications, les influenceurs ne mentionnent que les avantages de ces tests, omettant les risques comme le surdiagnostic, les traitements inutiles et l’anxiété qu’ils peuvent engendrer.

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Des tests loin d’être inoffensifs -

Les experts alertent sur le manque de preuves scientifiques quant à leurs bienfaits pour les personnes en bonne santé. Pire encore, ils peuvent entraîner des interventions inutiles ou de faux sentiments de sécurité.

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Des promotions loin d’être neutres -

L’étude révèle que 68 % des influenceurs vantant ces tests avaient un intérêt financier, via des partenariats ou des commissions sur les ventes.

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Des conseils sans expertise -

Les experts alertent sur le manque de formation médicale des influenceurs, qui diffusent souvent des informations incomplètes ou trompeuses.

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Des tests aux conséquences risquées -

Les experts mettent en garde contre ces tests en accès direct, qui peuvent entraîner des examens inutiles, générant douleur, anxiété ou même des effets indésirables.

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Le danger du surdiagnostic -

Ces tests exposent au risque de surdiagnostic, entraînant des traitements et interventions inutiles aux conséquences potentiellement durables.

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Le stress des faux positifs -

Ils peuvent générer une anxiété inutile et conduire à des examens invasifs risqués, sans refléter l’état de santé réel.

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Le piège des faux négatifs -

Ils peuvent donner un faux sentiment de sécurité et inciter à négliger des risques réels pour la santé.

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Les médecins, une voix plus nuancée -

Bien que minoritaires (15 % des publications), les médecins adoptaient un ton moins commercial et évoquaient plus fréquemment les risques associés.

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Un appel à une régulation plus stricte -

Les chercheurs soulignent l’urgence de renforcer la régulation pour limiter la diffusion d’informations médicales trompeuses sur les réseaux sociaux.

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Déjouer l’intox médicale -

Les experts conseillent d’appliquer la méthode "SIFT" pour évaluer la fiabilité des affirmations médicales sur les réseaux sociaux.

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Prendre du recul avant d'agir -

La première étape de la méthode "SIFT" consiste à analyser sa réaction émotionnelle face à une publication. Si elle suscite une forte émotion, il peut s’agir d’une tentative de manipulation incitant à une décision impulsive.

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Vérifier la source -

Il est essentiel d’examiner qui se cache derrière la publication : l’auteur a-t-il des intérêts financiers ou les qualifications médicales requises pour donner un avis fiable ?

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S’informer auprès de sources fiables -

Pour vérifier une affirmation médicale, il est crucial de s’appuyer sur des sources reconnues comme les revues scientifiques, les sites de santé gouvernementaux ou des plateformes de vérification.

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Remonter à la source -

Vérifiez l’origine des affirmations sur les réseaux sociaux : l’absence de source fiable est souvent un signe de désinformation.

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Le piège du sensationnalisme -

Les réseaux sociaux privilégient souvent l’émotion et l’attrait viral au détriment de la précision des faits.

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Un avis médical avant tout -

Pour distinguer le vrai du faux, le mieux reste de consulter un professionnel de santé qui connaît votre historique médical.

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Les médecins misent sur la science -

Peu de médecins recommandent ces tests promus par des influenceurs, souvent sans base scientifique. Ils privilégient des conseils fondés sur l’expertise clinique et la sécurité des patients.

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Ne succombez pas aux tendances -

Les influenceurs savent convaincre, mais mieux vaut se fier aux experts. Avant d’opter pour un test médical, consultez un professionnel et vérifiez les informations.

Sources: (Euronews) (Everyday Health) 

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