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Le Gange est indéniablement au cœur de la culture hindouiste. Les vies de millions de personnes dépendent de ce fleuve, et ce depuis des millénaires. La rivière la plus sainte de l'Inde donne la vie et accueille les morts, tout en subvenant à des besoins tant spirituels que pratiques.

Parcourez en quelques clics ces superbes photos des eaux du Gange: vives, colorées et divines.

▲Bien qu'en Occident ce fleuve sacré de l'Inde soit nommé "Gange", il s'appelle en fait "Ganga" en hindou.

▲Émanant du glacier Gangotri, à Gaumukh, dans l'Himalaya indien, ce fleuve parcourt environ 2 525 km avant de se jeter dans le golfe du Bengale, dans l'est de l'Inde.

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Le Gange est vénéré par les Hindous, et personnifié tel une déesse.

▲Les Hindous se baignent dans ses eaux pour accomplir divers rituels tout au long de l'année.

▲Dans les textes sacrés, et d'un point de vue artistique, la déesse Ganga est décrite comme une femme sublime, à la peau claire et ornée d'une couronne blanche, une fleur de nénuphar à la main. Elle est souvent représentée à califourchon sur un crocodile et tenant une cruche remplie d'eau.

▲En raison de cette signification, les Hindous se réfèrent à elle en tant que Mère Ganga.

▲La déesse Ganga est la fille de Mena et Himavat, la personnification des montagnes de l'Himalaya.

▲Dans l'hindouisme, la formation du Gange est en quelque sorte due à Vishnou. On raconte que Brahma aurait récolté la transpiration jaillie de la plante de ses pieds.

▲En effet, Vishnou écoutait la douce musique jouée par Shiva et ses pieds se sont mis à fondre. Brahma en a alors fait un fleuve sacré.

▲Le fleuve est un "tirtha", un mot sanskrit qui signifie "confluent". Il s'agit ici d'un lieu où se rencontrent le paradis et la Terre.

▲Ce festival est inscrit à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO. Il s'agit d'un pèlerinage où les Hindous se rassemblent pour se baigner dans le fleuve saint.

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Quatre célébrations sont organisées, en rotation, dans les lieux suivants: Haridwar, Allahabad (ou Prayag), district de Nashik (Nashik et Trimbak) et Ujjain.

▲La date du festival est déterminée en fonction du Vikram Samvat, le calendrier hindouiste. Celui-ci est composé de mois lunaires et d'années solaires sidérales.

▲Bien que les origines du festival soient peu précises, certains chercheurs affirment que l'un des plus anciens témoignages se référant au Kumbh Mela remonte au VIIe siècle.

▲Le Kumbh Mela est célébré une fois tous les trois ans, dans l'un des quatre lieux listés auparavant. Avec les rotations, cela signifie que le festival met 12 ans avant de revenir sur un même site.

▲Le festival débute lorsque Jupiter entre en Verseau et le Soleil en Poisson.

▲La position des planètes influencerait les eaux du Gange et les transformerait en nectar.

▲Selon la mythologie hindouiste, les dieux et les démons se sont accordés pour créer le nectar de l'immortalité, appelé amrit.

▲Toutefois, quand le divin guérisseur est apparu avec la cruche contenant le nectar à partager, une dispute éclata entre les dieux et les démons.

▲Les démons parvinrent à s'enfuir avec la cruche, incitant les dieux à les poursuivre. La querelle prit ainsi des proportions mythologiques !

▲La dispute dura 12 jours et 12 nuits, ce qui équivaut à 12 années humaines.

▲Le dieu Vishnou est finalement parvenu à s'emparer de la cruche en or contenant le nectar.

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Durant sa querelle, Vishnou aurait alors fait tomber quelques gouttes de nectar à quatre endroits: Prayag, Haridwar, Ujjain et Nashik.

▲Kumbh Melas a donc lieu dans ces quatre lieux.

▲La cruche a donné son nom au festival car "Kumbh" signifie cruche ou pichet, tandis que "Mela" fait référence aux mots festival ou fête.

▲La cruche est un symbole important associé au Gange.

▲Les informations les plus anciennes faisant référence au Kumbh Mela racontent que des pichets de céréales étaient remplis grâce aux eaux sacrées du Gange, avant d'être ajoutés à d'autres pour l'ensemencement.

▲Les festivals de la rivière sont également associés à des rituels de fertilité.

▲La cruche, ou le Kumbh, symboliserait aussi la Mère Déesse et l'utérus.

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En tant que donneuses de vie et agents de la fertilité, les rivières saintes font office de ponts ralliant la Terre au paradis, ainsi que les divins éternels et les humains mortels.

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Kumbh Mela est le plus vaste rassemblement de gourous, sâdhus et autres saints hommes.

▲Ils viennent des quatre coins de l'Inde et appartiennent à toutes sortes de mouvements et traditions religieuses.

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Provenant d'ashrams, de monastères, de grottes et de palaces, ces figures religieuses sont originaires aussi bien de grandes villes que de petits villages isolés, de forêts, ou encore des confins glacés de l'Himalaya.

▲La culture hindoue est composée de centaines de sectes religieuses, et de sous-sectes, regroupant des sâdhus, ou saints hommes.

▲Ces saints hommes se divisent en deux catégories principales: les vishnouites, disciples de Vishnou, et les shivaïtes, fidèles de Shiva.

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Les plus dévoués sont les Naga ("Nus" en français) Baba. Ceux-ci s’assoient auprès du feu lors du festival, couverts de cendres et leurs cheveux emmêlés retombant au sol. Ils reçoivent l'obéissance et la charité de la part de millions de pèlerins.

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Certains sâdhus se présentent avec humilité, ne portant que les possessions d'un saint homme. Ces accessoires correspondent à une cruche d'eau, une pince pour le feu, un sac et une couverture.

▲D'autres arrivent avec une traînée de disciples suivant leur gourou telle une armée.

▲L'un des lieux les plus sacrés d'Inde se trouve sur les berges du Gange, à Varanasi, une ville au nord de l'état indien d'Uttar Pradesh.

▲Il s'agit de l'une des villes habitées les plus anciennes du monde, et elle est considérée comme la plus sainte des sept villes sacrées dans l'hindouisme et le jaïnisme.

▲Chaque année, les croyants se rendent sur les rives du fleuve pour célébrer le Ganga Dussehra.

▲Ce festival célèbre la descente sur Terre, depuis le paradis, de cette rivière sacrée.

▲Le festival se tient lors du Dashami, le 10e jour de la Lune croissante, selon le mois calendaire hindou de Jyestha, le troisième mois de l'année. En 2018, il a eu lieu vers mai/juin, selon les termes du calendrier grégorien.

▲Ce jour-là, les croyants se baignent dans la rivière pour se laver de leurs péchés. Les fidèles invoquent la déesse Ganga tout en allumant lampes et encens. Ils lui offrent également du bois de santal, des fleurs et du lait.

▲Les croyants font aussi parfois offrande de boulettes de farine aux poissons et aux autres êtres vivants de la rivière.

▲Un autre festival hindou annuel est le Durga Puja. Celui-ci donne lieu à l'érection de fabuleux temples et décorations, ainsi qu'à la présentation d'Écritures saintes, de performances artistiques, festivités et autres processions.

▲On célèbre ainsi la victoire de la déesse Durga contre Mahishasura, un démon-buffle changeur de forme, fourbe et très puissant.

▲Cette célébration est particulièrement populaire dans le Bengale-Occidental, le Bihar, le Jharkhand, l'Odisha, l'Assam, le Tripura, au Bangladesh, et au sein de la diaspora issue de la région.

▲Ce festival s'observe au cours du mois calendaire hindou d'Ashvin, l'équivalent de septembre ou octobre dans le calendrier grégorien.

▲Lorsqu'une personne meurt dans le Gange ou à ses abords, ses péchés sont considérés comme lavés par les eaux du fleuve avant qu'elle n'atteigne sa dernière demeure.

▲Il est courant d'incinérer un corps sur les rives du Gange avant d'y jeter les cendres.

▲Les célèbres Ghats (escaliers) de Varanasi et Haridwar sont des lieux sacrés pour les Hindous, et destinés à l'organisation de funérailles.

▲Selon la tradition hindoue, la célébration d'un décès est cruciale et fait partie intégrante de la vie humaine.

▲Les Hindous sont persuadés que les fidèles ont de meilleures chances d'améliorer leur statut grâce à la réincarnation s'ils ont une forte relation avec le Gange.

▲Les Hindous croient que l'âme est éternelle et subsiste à travers les cycles de transfiguration et de renaissance.

▲Après la mort, l'âme retourne dans le monde des vivants, à l'intérieur d'un nouveau corps.

▲Ce cycle de réincarnation s'appelle samsara.

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C'est pourquoi le karma est un important principe de l'hindouisme. En tant que pont entre les mondes, le Gange offre la meilleure chance de connexion avec ce cycle.

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