La loi martiale : qu'est-ce que c'est et quels sont les pays qui l'ont déclarée ?
Une décision démocratique qui semble aller à l'encontre de la démocratie
LIFESTYLE Coup d'état
Tout au long de l’histoire des démocraties, la loi martiale a souvent été une mesure ambiguë. Si elle est invoquée pour préserver l'ordre face au chaos, elle compromet fréquemment les principes démocratiques et les libertés civiles. Elle remplace le débat politique par des décrets, les élections par des mesures militaires et les droits individuels par des restrictions. Pour de nombreux pays, elle représente un chapitre sombre de leur histoire ; pour la Corée du Sud, elle devient aujourd'hui une réalité préoccupante.
Dans un retournement surprenant, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a décrété la loi martiale, plongeant ainsi le pays dans une crise politique. Avec des soldats devant l’Assemblée nationale et l'ombre de l’autoritarisme qui plane, cette décision a suscité inquiétudes et condamnations.
Selon l'agence de presse Yonhap, les législateurs, outrés, ont rejeté unanimement le décret, ce qui a conduit le gouvernement à annuler la loi martiale dès mercredi matin. Devant l'Assemblée nationale, des manifestants se sont rassemblés, criant et applaudissant pour célébrer la décision. Ils scandaient "Nous avons gagné", tandis qu’un manifestant battait le tambour. Le principal parti d'opposition, le Parti démocrate, a appelé à la démission ou à la mise en accusation du président Yoon, en fonction depuis 2022.
"Même si la loi martiale est levée, il ne pourra échapper aux accusations de trahison. Il est désormais évident pour toute la nation que le président Yoon n’est plus en mesure de diriger le pays. Il doit démissionne", a déclaré Park Chan-dae, un haut responsable du Parti démocrate.
Pourquoi la loi martiale existe-t-elle ? Et que révèle l’histoire sur cette mesure controversée ? Cliquez sur cette galerie pour en savoir davantage.